Les coûts de construction montent actuellement en flèche

Eh bien, on commet probablement une infraction administrative et l’autorité compétente impose des amendes coercitives. Ensuite, on peut choisir soit de contracter un crédit, soit de vendre à temps. Si on reporte toujours la décision, cela mène probablement un jour à la faillite et donc à la vente forcée.

Une question de plus - et si ce n'est pas possible ? Pas financièrement réalisable ? Viendra alors l'expropriation forcée et la démolition par l'État ?

Les amendes sont certainement la première étape. Pour les biens locatifs, il avait également été envisagé à un moment donné qu'ils ne puissent plus être loués sans rénovation. Des mesures strictes contre Mamie Erna arrivent certainement bien plus tard sur la liste, car politiquement impopulaires et parce que les personnes âgées constituent le plus grand groupe d'électeurs. Cependant, "pas financièrement réalisable" est une considération étrange chez des personnes qui, par la possession d'une maison individuelle, disposent d'un patrimoine net de plusieurs centaines de milliers. En ce sens, en tant que politicien, je complèterais l'obligation de rénovation par des prêts à taux avantageux, plus accessibles aux retraités que le crédit bancaire ordinaire.

Pour les prêts, la petite retraite ne suffit malheureusement plus ;)

Merci de penser un peu en dehors des sentiers battus. C’est une autre catégorie que le financement par achat. Disons que grand-mère Erna (80 ans) obtient un prêt subventionné de 100 000 € sur 10 ans pour une rénovation énergétique à 3 %. Seulement les intérêts, pas de remboursement du capital, le prêt doit être remboursé par les héritiers. Cela fait 250 € par mois, dont la plus grande partie devrait être couverte par la baisse des coûts de chauffage.
Cette solution serait socialement acceptable, bon marché et permettrait des économies sur le patrimoine existant. Ceux qui ne peuvent pas se permettre les quelques euros restants doivent simplement vendre et louer avec le produit de la vente. L’État ne peut pas financer à tout le monde le luxe de vivre sans entamer le capital.

Pour préciser ce que je veux dire : ceux qui vivent de leur patrimoine (par exemple un portefeuille) planifient généralement un retrait avec entame de capital. On arrive alors à des taux de retrait sûrs généralement de 3 à 4 %, la valeur exacte n’est pas importante ici. Hériter d’un bien immobilier occupé par soi-même sans dette se calcule sans entame de capital. C’est un luxe qui fait monter considérablement le capital nécessaire. Ceux qui peuvent se le permettre, très bien. Mais il n’est pas du ressort de l’État de permettre aux héritiers d’avoir un bien immobilier rénové et sans dette.

Ma grand-mère Erna (83 ans) a plus qu’assez de réserves d’argent pour rénover sa propriété très ancienne, mais elle ne veut pas. Selon elle, elle vit dans une propriété de luxe de rêve avec de l’eau courante (chaude), un chauffage central (au fioul), des toilettes dans la maison, une machine à laver et un sèche-linge, une cuisinière électrique et un four, des fenêtres étanches et des volets roulants. Il n’y a plus aujourd’hui de céramique aussi bonne que la cuvette WC vert vomi des années 60 et ses fenêtres étaient alors dans les années 80 si chères et de si bonne qualité que pratiquement rien ne leur est arrivé ! En plus, elle va de toute façon bientôt mourir, à quoi bon dépenser de l’argent maintenant.
Ma grand-mère Erna a pourtant grandi avec une buanderie au bout de la rue, un trou d’aisance dans la cour, sans lumière électrique, sans chauffage central et avec « une famille par chambre », de ce point de vue-là, tout cela est du luxe...

Il y a 20 ans, nous avions voulu lui installer un nouveau lavabo dans sa cuisine des années 60, mais il est encore inutilisé au sous-sol car il n’y a rien à changer...

Dis à ta grand-mère de 80 ans qu'elle doit vendre et aller en maison de retraite ou louer... Tu seras déshérité plus vite que tu n'as prononcé la phrase.