WilderSueden
25.10.2022 17:30:08
- #1
Je ne dis pas non plus que tout doit être amorti. Il ne faut simplement pas que quelqu’un qui n’a guère besoin reçoive quelque chose pendant qu’un autre, beaucoup plus dans le besoin, n’obtienne rien, simplement parce qu’il a le mauvais chauffage. Ce serait fatal pour la société, je le crains.
Le problème vient surtout du fait que personne n’a de plan à long terme. Depuis le printemps, la politique a surtout réagi et très peu agi. Ce qui semble le mieux marcher, ce sont les terminaux GNL. Sinon, l’industrie cesse soit la production, soit elle passe du gaz à l’électricité et au fioul, ce qui entraîne des goulets d’étranglement dans ces secteurs. Au lieu d’aborder le problème de manière cohérente dès le départ, on a d’abord hésité en prétendant qu’il n’y avait qu’un problème de gaz et pas d’électricité. Pour le gaz, on a voulu d’abord annuler tous les contrats, puis la taxe de compensation, et entre-temps tout est devenu obsolète à cause de la hausse des prix. Une sorte de frein est maintenant censé aider, dont on n’est pas vraiment sûr du concept (versement unique et frein à partir de mars ou versement unique et frein à partir de janvier ?). À cause des effets de substitution parfaitement prévisibles et de l’ordre de mérite, le prix de l’électricité et les bénéfices de certaines entreprises ont explosé, et maintenant un frein, quel qu’il soit, est supposé venir. Au final, c’est une quadrature du cercle : réduire sa consommation de 20 % du jour au lendemain sans que cela coûte cher ni entraîne de fortes restrictions.
Ah oui... ce que j’ai aussi oublié... un rabais sur le carburant qui maximise les bénéfices des compagnies pétrolières, un ticket à 9 € qui a définitivement figé les transports publics dans la catégorie « mauvais mais au moins pas cher » et une aide énergétique qui crée beaucoup de bureaucratie... avec cette énergie et cet argent, on aurait pu faire bien plus utile...