Mon patron, que Dieu bénisse son petit cœur, refuse toujours l'ajustement à l'inflation et dans l'entreprise où travaille mon mari, on discute justement d'un maximum de 2 %, car là aussi le chômage partiel est envisagé.
La toute première phrase de mon patron lors de ma négociation salariale cette année a été « Directement, il n'y aura pas d'ajustement à l'inflation. ». Alors on se demande chez nous un peu pourquoi pas... Quand l'entreprise réalise des bénéfices records, on se dit aussi un peu « si ce n'est pas maintenant, alors quand diable ?! » Je peux en quelque sorte comprendre que l'employeur ne se lève pas et ne dise pas « OK, voici, vous avez tous 8 % de plus » (les contrats clients en cours ne rapportent pas spontanément plus, certains ont aussi des coûts qui ont augmenté, blabla) mais c'est quand même très fastidieux. Quand on regarde des guides en ligne à ce sujet, ils disent plutôt « ne plaide pas sur l'inflation, mais sur tes propres performances/réalisations » blabla ... Mais si mes propres performances justifient sans inflation une augmentation de 8-9 %, alors avec une inflation aussi de 8-9 %, c'est tout de même une conclusion largement frustrante (soupir).
Cela va être intéressant avec un marché immobilier surévalué jusqu’à 40 %.
Toutefois, je ne vois pas vraiment un effondrement total là-bas. Les coûts de construction sont en fait actuellement simplement élevés (probablement beaucoup plus justifié aujourd’hui à cause de l’énergie et des prix des matières premières que les années précédentes). Pour le parc immobilier existant, c’est un peu la question... Avec les taux d’intérêt, c’est aussi moins abordable pour beaucoup... d’un autre côté, le parc existant devient aussi plus attractif, car en ce moment les coûts y sont nettement mieux prévisibles. J’ai là un million de points d’interrogation. Par exemple, que se passera-t-il si la situation mondiale se calme tôt ? C’est bien sûr la question (ou aussi son contraire). Je vois là aussi un peu un principe de « Rocket-Feather » (c’est-à-dire que les augmentations sont répercutées aussi vite que possible, mais que pour les réductions, cela prend nettement plus de temps). Parier que maintenant les prix du marché immobilier devraient vraiment baisser, en tout cas, je ne le ferais pas. En revanche, je ne parierais pas non plus qu’ils continuent à monter. Donc le calcul « je vais pouvoir, en cas de doute, revendre la maison que je construis aujourd’hui avec un bénéfice dans 10 ans », je ne voudrais pas non plus le parier. Situation définitivement passionnante.