Pourquoi ? Et pourquoi ici "épargner" et "investir" sont-ils assimilés ? (N’est-ce pas justement un problème au Japon, où on investit peu ?) Et pourquoi cela entraîne-t-il des taux d’intérêt bas ? Et pourquoi "la situation aux États-Unis est-elle différente" ? Bon, en partie j’ai des idées sur pourquoi certaines choses pourraient être ainsi, d’autres sont vraiment plutôt "hein ?". Globalement, c’est trop pour moi du style "c’est naturellement ainsi. Ça s’explique comme ça. Point." Je ne peux même pas forcément contredire, il me manque aussi des connaissances, mais j’ai aussi le sentiment que certaines relations de cause à effet sont prises un peu trop pour acquises alors qu’il y a encore plusieurs autres facteurs autour. (Ou du moins c’est l’impression que donne l’explication)
Que d’autres choses (guerre, problèmes d’approvisionnement, etc.) aient actuellement une influence bien plus forte, cela a déjà été largement constaté (et oui, je l’ai remarqué, je ne le conteste pas ici) – mais soudain, on n’est plus dans "parce que nous avons A, alors B arrivera" mais plutôt dans "parce que nous avons A, et que je suppose que X et Y passeront, et que Z restera, alors B se produira probablement à long terme"
La banque centrale fixe le taux d’intérêt comme incitation à l’investissement. Plus il est bas, plus l’incitation est forte. Au Japon, on investit relativement peu parce que l’on épargne. Les investissements sont faits par l’économie via des crédits et précèdent l’épargne en argent. C’est ainsi que notre système est construit. Les banques ne prêtent pas l’argent de leurs épargnants.
L’Amérique dispose d’un marché du travail très flexible (embauche & licenciement, population extrêmement mobile) et est donc déjà au début d’une spirale salaire-prix, car il y a désormais quasiment le plein emploi. Les impulsions de croissance étatiques en réaction au Covid ont fortement dynamisé la situation.
La FED n’a pas seulement des mandats supplémentaires par rapport à la BCE, elle fait également face à une tâche différente. Elle doit donc agir autrement en comparaison -> plus de hausses de taux.
Cela conduit à une appréciation du dollar face à l’euro, ce qui rend nos achats d’énergie encore plus chers – un dilemme. Si la BCE suit avec les taux pour freiner cela, elle risque une récession.
Il y a maintenant des camps opposés : certains préfèrent la récession à l’inflation, d’autres l’inverse exact. Cependant, il est toujours question d’une inflation alimentée par la spirale salaire-prix auto-entretenue, pas par des chocs externes d’offre.
Pour le moment, construire est assez problématique de tout point de vue – peu de matériaux, cher, les taux montent. Cela s’équilibrera lorsque la demande s’effondrera – mais alors on verra le caractère récessif.