Enfants...
La raison pour laquelle le mot en N, le mot en Z, récemment aussi "Indiens" et d'autres mots encore ne doivent plus être utilisés est un fait qui constitue un PROGRÈS : on a directement interrogé les personnes concernées (c’est-à-dire les Noirs, les Sinti/Roms, les descendants des peuples autochtones) EUX-MÊMES. Et elles disent : c’est insultant et ça nous blesse lorsque ces mots sont utilisés sans réfléchir, ou pour des buts publicitaires ou même comme noms de marques.
Le fait que nous ayons longtemps utilisé ces mots "juste comme ça" n’est pas un exploit culturel linguistique, mais simplement un manque d’intérêt pour les sentiments de ceux auxquels ces mots se réfèrent.
Ce que Nordlys perçoit ici comme une intervention "totalitaire", moi (beaucoup plus jeune) je l’ai déjà connue comme de la politesse (une vertu très ancienne) : je retire des mots de mon usage que des groupes entiers considèrent comme insultants. Cela limite effectivement ma liberté à insulter librement qui je veux. Comme c’est ennuyeux...
Je propose une alternative, car je crois lire entre les lignes ce que a réellement voulu dire, dont j’apprécie les contributions malgré toutes nos divergences d’opinion.
À savoir que, dans un tel usage linguistique dépassé, par ignorance ou tout simplement par manque de compréhension du problème, on condamne immédiatement : tu es désormais raciste ou nazi. Ce qui est véritablement absurde !
Car autant dire ceci : dans certains milieux qui se croient intellectuels, une culture s’est établie consistant à mettre dans le même sac tous ceux qui ne peuvent ou ne veulent pas immédiatement suivre un changement linguistique, avec ceux qui les rejettent par pur racisme et veulent continuer à utiliser les anciens mots parce qu’ils souhaitent activement discriminer.
Et ÇA, on ne peut vraiment pas le reprocher au bon Nordlys, je le dis très clairement.
Mais aussi à toi [USER=32530]@Nordlys, il faut dire : celui qui s’accroche à des traditions dépassées alors qu’il y a de nouvelles raisons de ne pas le faire doit pouvoir faire face à la contestation, puisque celle-ci fait aussi partie de la même liberté d’expression avec laquelle tu veux utiliser ces mots.
Exemple : il y a 16 ans, en avant-dernière année de lycée, j’ai visité Weimar et sur le chemin du retour l’ancien camp de concentration de Buchenwald. Il y avait sur le parking un snack qui vendait en grand sur la carte un schnitzel en Z. À l’endroit même où des personnes qu’on avait désignées ainsi avaient été assassinées.
Les exploitants plus âgés et les adultes plus âgés n’y voyaient aucun problème. Nous, les jeunes, oui – et c’est bien qu’il y ait ce changement dans la pensée et le ressenti. Ce n’est pas totalitaire, c’est simplement une question de respect.