chand1986
05.01.2023 18:54:23
- #1
Je ne comprends pas très bien le premier paragraphe. Veux-tu dire que l'État devrait en fait payer la retraite, indépendamment des cotisations ? Où est-ce mentionné ?
Ou parles-tu des prestations n'ayant pas de lien avec l'assurance ? Il est contesté que les subventions couvrent ces prestations ou non, car cela dépend en grande partie de la délimitation concrète de la prestation. Mais je pense qu'approfondir cela irait trop loin ici...
Le second paragraphe décrit très bien l'approche théorique, mais l’augmentation de la productivité ne doit pas seulement être répercutée, elle doit toujours être suffisamment élevée pour compenser à la fois l'inflation et le changement démographique. Et cela aurait aussi dû être prévu (ou du moins anticipé) avec l’introduction du système de répartition, que ce ne serait pas toujours le cas.
Venons-en maintenant au troisième paragraphe : théoriquement, cela s'applique aux assurances.
Le système de répartition fonctionne bien lorsque, statistiquement, les bénéficiaires des prestations sont toujours moins nombreux (ou que les prestations sont toujours moindres) que les cotisants (et les cotisations). C’est le cas des assurances contre les risques et, éventuellement, des assurances maladie. Mais comme nous vivons de plus en plus longtemps et que nous avons de moins en moins d’enfants, cela ne fonctionne tout simplement pas d’un point de vue programmatique pour les retraites.
Mais dans mon modèle, ce ne serait qu’en partie une assurance (« la retraite de base »). Le reste serait un placement / investissement. Cela serait alors effectivement accumulé en tant que capital individuel et investi selon le choix, puis consommé à la fin de la période d’activité avec le rendement résultant. Avec des options de choix correspondantes : versement sous forme de rente ou en capital unique. Les avantages résident dans l’indépendance non seulement par rapport au développement démographique et économique de sa propre économie nationale, mais dans une meilleure diversification (à condition de choisir des objets d’investissement appropriés). Considéré individuellement, cela offre également une plus grande liberté et sécurité, car le montant du versement dépend des décisions personnelles individuelles et non des décisions de l’État.
On pourrait dire, eh bien, c’est déjà en principe ainsi. Je pense simplement que la part des cotisations légales pour la retraite par rapport aux prestations de retraite attendues est beaucoup trop élevée. C’est nécessaire aujourd’hui parce que nous avons de plus en plus de retraités et de moins en moins de cotisants. Mais tôt ou tard, il faudra y remédier. Ou alors on prélève simplement plus d’impôts et on finance complètement via les impôts et l’aide sociale. Cela ne serait cependant pas praticable, d’où mon avis réaliste qu’on attendra probablement la génération du baby-boom.
Ce n’est pas logiquement cohérent. Si l’on doit effectivement se tourner vers les marchés financiers pour la retraite, la demande s’y dirige au lieu de se diriger vers l’économie réelle. C’est précisément le capital réel qui est grignoté par une baisse de la demande, capital qui devrait ensuite financer cette retraite par capitalisation. Logiquement, cela ne tient pas. Mais on ne s’en rendra probablement compte qu’après avoir mis la charrette devant les chevaux, comme pour beaucoup d’autres choses.
L’inflation est, à l’exception des chocs externes (crise pétrolière, Covid), la conséquence directe de la hausse du coût unitaire du travail. C’est probablement la corrélation la plus étroite que l’on puisse trouver en économie. Cela signifie logiquement que les salaires doivent augmenter avec la productivité plus l’inflation voulu (2 % dans ce cas). En cas de chocs externes, il faudrait se serrer la ceinture.
Cela n’est pas réaliste, et donc le système s’érode lentement.
Cela ne sert à rien de savoir ce qu’il faudrait faire si ce n’est pas réalisable.