Pas de gaz, pas de verre. En principe, c'est assez simple.
Si un secteur dépend du gaz et fait aussi partie des plus gros consommateurs de gaz, c'est bien l'industrie du verre.
Peu importe s'il s'agit de bouteilles en verre ou de verre à plat. Viennent ensuite les briqueteries, puis les cimenteries.
L'acier aussi, bien sûr.
Je peux dire qu'à peine quelqu'un donne encore des engagements de livraison contraignants ou des garanties de prix. Les prix de livraison valent généralement 24 à 72 heures. Ensuite, on renégocie. Souvent, des surtaxes nettes pour certaines périodes sont appliquées, en plus des augmentations de prix normales des fabricants.
Chez nous, à partir du 01.07, il y aura à nouveau des surtaxes fixes. Elles valent alors jusqu'à fin août, puis début septembre elles disparaissent ou sont de nouveau augmentées. Et selon le produit, ces surtaxes varient en hauteur.
Les délais de livraison sont une catastrophe. Dans mon secteur, pour certains groupes de produits, on est désormais prévus de septembre 2023 à juin 2024. Mais personne ne peut dire aujourd'hui si ce sera livré effectivement.
Les entreprises exécutantes vont aussi avoir des difficultés. Matériel et machines ne sont pas disponibles. Même sur le marché de l'occasion, il n'y a rien. Il est vidé. Peu importe s'il s'agit de machines à enduire, de grues, de camions ou de pelles. Les pièces détachées ne sont plus non plus complètement disponibles.
Nous glissons d'un problème à un autre, d'une crise à la suivante.
Peu importe, on va quand même montrer à Poutine où le bât blesse.