Il y a quelques corps de métier pour lesquels le certificat de maître est obligatoire, comme l'électricité, le chauffage, etc. Là, bien sûr, tu gagnes très bien en tant que maître et il y a évidemment une forte demande. En 2004, sous la coalition rouge-verte, l’obligation de certification pour de nombreux métiers a été supprimée. Le titre de maître est alors devenu presque sans valeur. Je suis maître dans un corps de métier non soumis à l’obligation de maître, plutôt dans le domaine du traitement textile. Les salaires là-bas ne sont de toute façon pas très élevés. Il n'y a pas non plus de bulle créditée comme chez les couvreurs ou les chauffagistes.
Comment un cordonnier ou maître tailleur indépendant pourrait-il par exemple demander 100 € de l'heure ? Ça ne fonctionne pas. Non, les gens courent chez C&A, achètent un pantalon mal ajusté pour 10 € et viennent ensuite chez le tailleur qui doit l’ajuster pour 3 €. Mais cela prend une heure et il ne peut modifier que 10 pantalons par jour. Oui, c’est comme ça. Et comme il n’y a plus d’obligation de maître pour le cordonnier ou le tailleur, il n’y a plus d’apprentis. Les diplômes de maître dans les métiers non soumis à l’obligation de maître ont chuté d'environ 90 %. Mais comme seuls les maîtres peuvent former, on peut imaginer que les diplômes d’apprentissage ont eux aussi baissé de 80 à 90 %.
Quand cette corrélation a été reconnue en politique, en 2020 une partie des métiers a de nouveau été soumise à l’obligation de maître. Par exemple, les carreleurs, les décorateurs d’intérieur, après que presque plus aucun décorateur d’intérieur n’était formé. Mais il faut d’abord produire de nouveaux maîtres. Cela prendra probablement des années, si cela arrive.
Jusqu’à présent, ce n’était pas un problème, la marchandise vient de Chine. Il n’y a plus d’industrie textile allemande. Maintenant, nous avons le problème que conteneurs venant de Chine n’arrivent plus correctement ou alors sont très chers. Peut-on alors soudainement produire de nouveau en Allemagne ? Non. Parce qu’il n’y a ni technologie ni personnel qualifié correspondant. Les prix de l’électricité, etc., n’aident pas non plus.
Juste de l’autre côté de la frontière, dans la partie polonaise de la ville de Görlitz, il y a d’énormes centres commerciaux. Carrefour, Merlin Leroy, Castorama, et bien d’autres magasins de bricolage, supermarchés, etc. Dans la région, il y a des négociants en matériaux de construction. On y voit beaucoup de gens avec un petit camion venant de Munich, Stuttgart ou Nuremberg faire leurs achats là-bas. Ce sont presque uniquement des Allemands.
Une énorme variété, notamment dans les magasins de bricolage. Beaucoup plus qu’ici dans notre pays. Portes, fenêtres, carreaux, clôtures, portails, bois, isolation, etc. Je suis allé peut-être il y a deux ans, c’était encore très attractif en termes de prix.