Mais je vois que tu te sens attaqué. Ce n’était pas mon intention.
Je ne le suis pas.
J’essaie d’expliquer. Mais celui qui ne veut pas comprendre aura du mal. Il s’agit de chaque « chose » qui est discutée (ici). Chacun qui a une autre opinion dénigre l’autre. Le plus petit groupe cible a tort. C’est quand même fatigant de discuter à quatre ;)
Mais tout le monde n’est pas comme ça ici.
Laissons de côté l’histoire de la propriété, même si c’est vrai que nous aussi, nous allons transmettre notre maison en bail emphytéotique.
Non. Car après le remboursement, la maison m’appartient. Vraiment et définitivement. Et si je respecte mes obligations jusqu’à là, rien ne peut mal tourner.
Oui, ce n’est pas ce que je veux dire. Il s’agit de la situation où tu peux quand même très bien dormir alors que tu finances plusieurs centaines de milliers d’euros. Peu importe à qui appartient la maison. Elle est financée avec du capital emprunté et ces 30-40 ans ne te posent pas problème. Tu es inscrite au registre foncier, et tu le sais. Même si la banque est en premier rang.
C’est exactement la même chose avec le terrain en bail : tu ne remarques pas que ce n’est pas à toi. Tu as tous les droits et devoirs d’un propriétaire foncier. Il n’y a pas de différence. C’est en fait seulement financier, comme un moyen pour un but. Le preneur du bail est inscrit au registre foncier …. Banque//preneur du bail ! Rien d’autre. Que ce soit maintenant, dans 20 ou 50 ans. Peu importe à qui appartient le terrain.
Et nous n’avons pas besoin de parler maintenant de la mort, des 80 ans ou de l’éternité… des maisons qui sont construites de nos jours et comment elles seront dans 80 ans. On lit déjà partout combien de maisons héritées sont vendues, liquidées et démolies, afin que quelqu’un d’autre puisse réaliser ses propres idées. Des jardins aussi sont rasés…
Et maintenant, revenons au thème de la transmission : nos enfants ont construit quelque chose par eux-mêmes. Grande maison pour une famille. Les temps où l’on prenait sa retraite à 50 ans passés, qu’on libérait la maison, qu’on allait dans un logement pour personnes âgées ou similaire, ces temps existent à peine encore. Si je vis encore dans cette maison au moment de prendre ma retraite, mes petits-enfants auront déjà depuis longtemps orienté leur propre mode de vie dans la bonne voie. Je pourrais financer leurs études à mains chaudes. Pour moi, les liquidités sont disponibles beaucoup plus tôt sur le plan comptable et bien utilisées ensuite.
Cette affaire d’héritage des parents actuels vers leurs enfants (dont vous parlez) n’est rien d’autre que ce que nous vivons actuellement en tant que maîtres d’ouvrage, chercheurs et acheteurs potentiels : les maisons se dégradent parce que les enfants ne veulent plus s’entendre pour quelques euros et donc la maison (avec ou sans terrain en propriété) reste longtemps vide. Le terrain ne peut souvent pas être liquidé et si oui, difficilement et en dessous de sa valeur. Les générations veulent toujours quelque chose d’autre que ce qu’elles trouvent. Les années 80, celles de mes parents, étaient marquées par une générosité architecturale. Votre génération veut un dressing et une salle de bain pour enfants. Vos enfants voudront des petites chambres (car l’énergie devient très chère), les petits-enfants vivront en zones ouvertes.
Ça n’a pas à être comme ça. Mais souvent, une vision simple ne suffit pas.
Et oui, moi aussi j’avais un terrain en propriété que j’ai vendu. Maintenant j’ai un bail emphytéotique, parce que nous voulions changer et vivre pour _nous_, les enfants veulent (ou doivent) subvenir à leurs propres besoins et si j’hérite de la grande maison de mes parents, si elle n’a pas été liquidée auparavant pour leur prise en charge, je ne suis plus du tout à l’âge où je peux encore faire quelque chose avec la maison moi-même. Et je n’aurai probablement pas besoin de l’argent (sauf pour investir dans des lingots d’or… Blague récurrente ici :p)
Chacun doit le savoir pour soi-même. Mais celui qui calcule une fois, pas les euros qui continuent d’être payés ou économisés, calcule ta vie, _quand_ tu veux ou pourrais transmettre. La plupart embellissent les choses. Et la plupart, enfants ou parents, testateurs ou héritiers, sont d’une manière ou d’une autre dans une dépendance émotionnelle.
Je dis franchement : je _veux_ rien du tout transmettre. Je m’en fiche. Soit il y a des problèmes, des conditions ou des yeux heureux. On ne peut pas savoir, et maintenant arrivent ceux qui n’aiment pas mon avis et disent «chez nous ce n’est pas comme ça»… ho ho ho :D
Je suis toujours contente quand c’est différent partout. Mais j’ai toujours été très pragmatique :)