Tolentino
29.11.2024 09:22:17
- #1
Pfiou, ce n’est pas le problème que tu ne saches rien et répètes bêtement ce que les populistes néolibéraux racontent. Mais que tu ne commences même pas à remettre en question ces platitudes et que tu ne t'intéresses pas du tout à des propos différents, même quand ils sont étayés par des faits.
Sans même parler maintenant de la pensée systémique que soulève .
Mais même dans une pensée systémique qui nous met en concurrence avec d’autres pays (ce qui ne peut pas durer éternellement), il n’est en aucun cas nuisible d’avoir des taxes sur la richesse. Car il y a un tas de pays qui prélèvent beaucoup plus que l’Allemagne et qui malgré tout croissent plus vite qu’elle.
Les investissements aux États-Unis se font actuellement parce qu’il y a un énorme paquet de subventions et non parce qu’il faut y payer moins d’impôts sur la richesse (au contraire, la taxe foncière y est par exemple plusieurs fois plus élevée qu’en Allemagne).
Le coût salarial en soi n’est pas un problème. Ce sont les coûts salariaux unitaires qui posent problème. Tu peux supporter les coûts salariaux nominaux les plus élevés par heure de travail et être quand même compétitif si tu es suffisamment productif. Il existe d’ailleurs une forte corrélation entre productivité et salaire minimum. Car lorsque le travail humain devient (trop) cher, les entreprises commencent à innover pour réduire les coûts salariaux unitaires. Ce que l’Agenda 2010 a réalisé, c’est de rendre le travail humain si bon marché que les entreprises n’ont jamais eu intérêt à augmenter la productivité, car tu pouvais toujours envoyer quelques intérimaires et employés à bas salaire faire des heures supplémentaires. Cela nuit à la compétitivité à moyen et long terme.
Mais c’est fondamentalement un autre sujet que le Bürgergeld, qui doit seulement assurer une vie digne aux personnes dans le besoin.
Ce n’est tout simplement pas vrai. Nous ne sommes pas en concurrence avec les Bahamas ou les Bermudes. Les économies sérieuses ont des impôts sur la richesse plus élevés qu’en Allemagne ! En Europe par exemple : le Royaume-Uni, la Belgique, la Norvège, la France, l’Italie, l’Espagne, la Suisse. Dans le monde : les États-Unis, le Canada, l’Australie, le Japon, la Corée du Sud et bien d’autres. (mesuré en % du PIB)
En réalité, nous sommes en concurrence internationale avec des pays qui n'ont pas de telles taxes
Sans même parler maintenant de la pensée systémique que soulève .
Mais même dans une pensée systémique qui nous met en concurrence avec d’autres pays (ce qui ne peut pas durer éternellement), il n’est en aucun cas nuisible d’avoir des taxes sur la richesse. Car il y a un tas de pays qui prélèvent beaucoup plus que l’Allemagne et qui malgré tout croissent plus vite qu’elle.
Les investissements aux États-Unis se font actuellement parce qu’il y a un énorme paquet de subventions et non parce qu’il faut y payer moins d’impôts sur la richesse (au contraire, la taxe foncière y est par exemple plusieurs fois plus élevée qu’en Allemagne).
Le coût salarial en soi n’est pas un problème. Ce sont les coûts salariaux unitaires qui posent problème. Tu peux supporter les coûts salariaux nominaux les plus élevés par heure de travail et être quand même compétitif si tu es suffisamment productif. Il existe d’ailleurs une forte corrélation entre productivité et salaire minimum. Car lorsque le travail humain devient (trop) cher, les entreprises commencent à innover pour réduire les coûts salariaux unitaires. Ce que l’Agenda 2010 a réalisé, c’est de rendre le travail humain si bon marché que les entreprises n’ont jamais eu intérêt à augmenter la productivité, car tu pouvais toujours envoyer quelques intérimaires et employés à bas salaire faire des heures supplémentaires. Cela nuit à la compétitivité à moyen et long terme.
Combien des 15 000 « total-refusants » ont moins de 30 ans ? As-tu des données là-dessus ? Par ailleurs, on peut avoir à tout âge des handicaps, des maladies, des blessures, des problèmes psychiques, etc. L’âge n’a qu’une corrélation statistique avec une meilleure santé. Mais 15 000 sur 5,5 millions représentent aussi une proportion statistiquement faible. Et si une personne reçoit à juste titre un Bürgergeld ou pas, je ne veux pas laisser ça à un agent administratif qui connaît la médecine et la psychologie aussi bien que mon caniche. Il faut impliquer des spécialistes et des expertises avant de pouvoir appliquer une décision d’une telle ampleur, comme le propose Linnemann. Et cela coûte finalement plus cher que ce que cela économise à l’autre bout. D’autant que tu as toujours le problème qu’une telle personne ne sera embauchée par personne non plus. Comme je l’ai dit, 1,7 million de bénéficiaires de Bürgergeld vraiment disponibles sur le marché du travail font face à 676 000 offres d’emploi. Et on fait comme si c’était uniquement la faute des chômeurs s’ils sont au chômage. Sans parler du fait que divers instruments (comme le sacro-saint frein à l’endettement) partent du principe qu’il ne peut y avoir vraiment de plein emploi (sinon s’enclenche un interrupteur de surchauffe conjoncturelle qui limite davantage la prise de dettes et finit par faire monter les taux d’intérêt, c’est la plus grosse bêtise, cf. Sigl-Glöckner : « Gutes Geld : Wege zu einer gerechten und nachhaltigen Gesellschaft »).
Qu’est-ce qu’il faut exactement avoir pour, à 25 ans, ne pas pouvoir travailler ? Vraiment rien du tout ?
Exactement, et à l’heure actuelle, non seulement l’enfant riche reçoit de meilleures chances de départ mais il bénéficie d’un bonus de sélection tout au long de sa vie. Ainsi, au final, quelqu’un de moins doué, moins motivé, moins capable et qui n’a pas exploité son potentiel occupe une position importante, tandis que la femme issue d’un milieu familial précaire qui s’est hissée à un diplôme universitaire par le travail et la persévérance devient au mieux chef de service et doit se justifier parce qu’elle est encore en arrêt pour maladie infantile. C’est pourquoi l’État doit intervenir ici de façon corrective et garantir l’égalité des chances sur toute la ligne.
Les chances de départ pour un enfant riche sont bien meilleures que pour un pauvre. Mais et c’est important. Si l’enfant pauvre croise les bras et dit « Je suis pauvre, de toute façon ça ne sert à rien, je n’ai aucune chance... »
Mais c’est fondamentalement un autre sujet que le Bürgergeld, qui doit seulement assurer une vie digne aux personnes dans le besoin.