Enfin la pause déjeuner. Désolé, encore plus long, mais c'est comme ça.
Tu pars simplement du principe que les personnes en bonne santé préfèrent volontairement vivre de l’aide sociale plutôt que d’aller travailler. As-tu déjà vécu avec environ 30 % du revenu médian ? On ne le fait pas volontairement. Comme je l’ai dit, le nombre réel de ces véritables refusants conscients est inconnu, car le déterminer nécessiterait un incroyable effort en personnel, bureaucratique et financier ; cela impliquerait plusieurs semaines de contrôles, éventuellement une surveillance par des détectives, des expertises psychologiques et médicales pour rendre cela à peu près légalement sûr. Le chiffre de 14 à 16 mille provient du nombre de sanctions appliquées, qui sont aussi émises en cas de rendez-vous manqués à plusieurs reprises. Il y a aussi des personnes psychiquement malades, qui ne savent pas où ni pourquoi elles doivent se présenter ni quelles conséquences les attendent. Avant de supprimer toutes les prestations, tu dois donc t’assurer que la personne est pleinement capable de travailler, de comprendre ce que signifient les sanctions et quelles sont les étapes qui y mènent, et qu’en dépit de tout cela, elle décide de ne pas reprendre une activité. En outre, il faut établir sans équivoque si l’emploi est réellement raisonnable, car cela est individuel et ne peut pas être fixé de manière générale.
Mon avis personnel est que quelqu’un qui vit volontairement de l’aide sociale alors qu’il pourrait travailler physiquement a très probablement des restrictions psychiques ou cognitives. Et il faudrait d’abord exclure cela avant de priver une telle personne du minimum vital absolu.
Encore une fois, il y a des leviers beaucoup plus importants que de s’attaquer aux soi-disant refusants totaux. Je ne veux pas que l’on gaspille des fonds publics pour mener une politique purement symbolique qui ne change rien à la situation générale.
D’ailleurs, la France et l’Italie ont une proportion de prestations sociales plus élevée que l’Allemagne.
Et écoute, si tu ne veux aucune protection sociale et préfères l’anarcho-capitalisme, tu peux émigrer maintenant en Argentine, tu n’irais sans doute pas mieux, mais au moins tu sais que tout le monde est dans le même cas...
Un impôt sur la fortune pourrait nous rapporter 80 milliards par an, avec des exonérations appropriées et un taux de frais de procédure de 3 %.
Les riches ne deviendraient pas plus pauvres, ils deviendraient simplement moins rapidement encore plus riches. Comment peut-on réclamer une politique indigne pour des cacahuètes tout en défendant les privilèges de ses propres exploiteurs ? C’est schizophénique.
La plupart d’entre vous ne sont même pas concernés. Le fait que vous pourriez en faire partie un jour est un MENSONGE, un conte qu’on vous raconte pour que vous obéissiez et préfériez taper vers le bas et sur les côtés plutôt que de viser les vrais profiteurs.
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Oui, la Pologne a des conditions plus strictes pour les réfugiés ukrainiens que l’Allemagne. Ce qui a principalement conduit la plupart des Ukrainiens à quitter simplement la Pologne. Je ne peux pas juger légalement la Pologne, mais en Allemagne ce n’est pas constitutionnellement différent. Les Ukrainiens bénéficient d’une protection subsidiaire en tant que réfugiés de guerre et ont droit à l’aide sociale à ce titre. En ce sens, il s’agit aussi d’une escroquerie de la part des politiciens de l’Union/du FDP de demander maintenant de réduire les prestations aux Ukrainiens, ce serait tout simplement anticonstitutionnel.
D’ailleurs, le nombre d’Ukrainiens sans emploi est aussi exagéré, car des quelque 1,1 à 1,2 million d’Ukrainiens en Allemagne,
894 000 sont en âge de travailler (environ 290 000 ont moins de 15 ans, environ 124 000 ont plus de 65 ans)
531 000 sont inscrits comme aptes au travail.
En août 24, 221 000 étaient employés sous régime de sécurité sociale, et 51 000 avaient un emploi marginal.
100 000 ne sont pas inscrits comme chômeurs mais suivent des cours d’intégration, et qualifier simplement la barrière linguistique de non significative est pour le moins tendancieux. Bien sûr, l’allemand est beaucoup plus difficile à apprendre et en même temps le russe ou l’ukrainien sont moins répandus dans les lieux de travail allemands.
206 000 sont inscrits comme chômeurs. La plupart n’ont pas de formation professionnelle achevée et peuvent donc seulement être employés comme aides ou travailleurs non qualifiés ou apprentis, où il n’y a justement pas de pénurie flagrante.
Au niveau européen, le taux d’emploi des Ukrainiens en Allemagne est dans la moyenne, on ne peut donc pas dire que l’aide sociale conduise à un taux de chômage disproportionné des Ukrainiens.