Oetti
21.03.2023 10:32:29
- #1
Tu poses la mauvaise question. Bien sûr, tu peux économiser du CO2 avec une limitation de vitesse et bien sûr, cela permet aussi d’économiser un peu si les gens prennent les transports en commun au lieu de la voiture. La question est cependant de savoir si ce sont les meilleures solutions que nous avons. Et là, le ticket à 9€ soulève un grand point d’interrogation. Il ne profite qu’aux personnes qui habitent là où il y a déjà de bons transports en commun. Les abonnements mensuels s’achètent presque partout pour moins de 100 € ou pour le coût total d’un trajet de 300 km en voiture (probablement beaucoup moins en circulation urbaine). Le prix ne peut donc pas être le problème décisif. Pour cela, les transports en commun sont maintenant définitivement cantonnés dans la catégorie « mauvais mais pas cher », car on ne peut pas les développer davantage à prix cassé.
Si l’on cherche les meilleures solutions, c’est-à-dire celles qui permettent d’économiser le plus avec peu d’argent et d’efforts, on arrive vite au système d’échange de quotas d’émission. Le fait de pouvoir échanger les droits à polluer est bien sûr très suspect à gauche et dans les milieux écologistes. Mais en fin de compte, le système d’échange de quotas fait en sorte, d’une part, que les réductions se fassent là où elles sont peu coûteuses. Et d’autre part, la quantité de pollution est beaucoup plus contrôlable de manière précise qu’en réduisant indirectement plusieurs fois les émissions du trafic automobile via une utilisation accrue des transports en commun grâce à des tickets moins chers.
Et nous revoilà face à un problème typiquement allemand :
Les solutions ne doivent jamais être simples, elles doivent être aussi compliquées que possible et d’abord produire beaucoup de travail. De plus, il faut d’abord réfléchir à pourquoi les propositions ne sont pas assez bonnes. Ce processus dure alors plusieurs années et la résolution du problème passe au second plan, parce qu’on ne trouve tout simplement pas la solution parfaite. Alors on préfère ne rien faire du tout, car au moins là, on ne met pas en œuvre une solution moins bonne.