C’est ainsi que nous en sommes venus au Ossi-Shaming de @pagoni2020
Ok, concernant les remarques de et maintenant aussi , j’ai peut-être exprimé plus haut quelque chose de faux ou du moins de mal interprété sur le sujet "Ossi-Wessi". Si j’ai blessé quelqu’un avec cela, je m’en excuse expressément ici, d’autant plus que c’est exactement le contraire de ce que ma façon de penser et de vivre est.
Ceux qui me connaissent personnellement ou qui lisent souvent mes contributions ici savent que je me suis déjà souvent fortement opposé à des jugements xénophobes ou généralisés à l’égard de groupes de personnes.
Je vis volontairement avec ma compagne saxonne près de Dresde (auparavant Bade-Wurtemberg), mon fils aussi, un autre va bientôt nous rejoindre.
Soit je suis masochiste, soit on peut supposer que je n’ai en aucune façon avec moi-même à voir avec le sujet "Ossi-Wessi" et d’autres formes de discrimination. Dans notre famille, il y a un réfugié syrien ainsi qu’un jeune letton, qui se sentent tous deux comme des membres de la famille ; nous-mêmes et mes enfants avons vécu dans différents pays du monde. Nos nombreuses expériences nous disent clairement qu’Il ne s’agit JAMAIS d’une question d’origine ni d’un classement social.
Comme le disait déjà mon ancien chef avec sagesse : "Quand quelqu’un est un abruti, il est un abruti, peu importe d’où il vient !" Exactement cela est mon
opinion et aussi ma perception, peu importe où j’ai été.
Mes parents m’ont élevé de façon moderne et ouverte sur le monde, pour l’époque, chez nous ont toujours vécu des travailleurs invités depuis les années 60. Peu avant la chute du mur, deux couples de réfugiés de "l’Est" ont habité gratuitement successivement dans mon appartement, pendant que je logeais ailleurs pour cette période. Je ne suis assurément pas un héros mais un humaniste avec une orientation sociale évidente, là-dessus j’insiste !
À l’"Ouest", j’ai souvent entendu des méchancetés contre les "Ossis", du "sale Soli" au dialecte en passant par un manque de productivité, souvent de la part de personnes dont le dialecte de l’Ouest sonnait si sourd que le saxon paraissait presque comme une sonate à côté. Oui, cela a existé et existe malheureusement encore.
Ici à l’"Est", depuis quelques années, je constate aussi que la xénophobie fait presque partie du langage courant ou est devenue socialement acceptable. Cela ne concerne pas tout le monde, mais c’est perceptible et répandu. Et il ne s’agit même pas seulement de "l’étranger", cela s’adresse également au "Wessi" en général, au point que même nos amis lettons et syriens ont dit qu’on me traite en tant que "Wessi" aussi bizarrement qu’eux en tant qu’"étrangers typiques".
Il arrive aussi que l’on doive parfois dans son environnement privé ou chez soi souligner qu’il s’agissait là d’une remarque idiote et discriminatoire à mon égard en tant que soi-disant "Wessi", ma femme en est profondément dérangée, car elle connaît les deux "camps". Cela gêne les gens, car cela se produit inconsciemment, mais pour la personne concernée c’est tout aussi désagréable. Cela est souvent utilisé inconsidérément, comme cela arrive encore avec des propos sexistes ou homophobes, et l’on ne comprend pas qu’on peut blesser quelqu’un ou que c’est simplement indécent.
Comme il est connu que j’aime bien écrire longuement, j’aime aussi discuter profondément avec les gens ici en Saxe, et je sais donc que souvent une image idéalisée et fausse de "l’Ouest" flotte dans beaucoup d’esprits, ce qui mène à un rejet ressenti. Nulle part ailleurs dans le monde je ne me suis senti indésirable, mais ici en Saxe cela m’est arrivé plusieurs fois, dans mon propre pays donc quasi dans ma propre "patrie" ;).
Récemment, un artisan absolument sympathique m’a dit que les gens de l’autre côté de l’Elbe sont tout à fait différents, après tout ils ont là-bas une autre culture… seulement 300 m de l’autre côté de l’Elbe c’est perçu ainsi par une personne qui n’est nullement mauvaise.
En ce sens, j’ai mentionné qu’ici, peut-être, ce sentiment d’être lésé, désavantagé ou trompé peut effectivement aussi être un thème Est-Ouest, comme c’est souvent (mais pas toujours) compréhensible et omniprésent ici à l’"Est". Parler de cela, je considère encore aujourd’hui aussi nécessaire qu’à l’époque !