Au fait, mon voisin de chantier, qui construit avec la même entreprise que moi mais a pu conserver le standard HSLer du BU, n’a pas eu de conduites d’eau potable isolées. Je suis curieux de savoir s’il entendra les bruits d’eau... Surtout que leur salle de bain principale à l’étage est au-dessus de la cuisine...
Le conducteur de travaux du BU a immédiatement fait une déclaration de réserve concernant mon deuxième robinet extérieur et une conduite de lavabo dans les murs extérieurs. Cela contrevient au concept énergétique. Le maître HSL dit que, strictement parlant, c’est vrai, cet endroit isolera toujours un peu moins que le reste du mur. Mais d’un côté, la surface est très faible, et de l’autre, la conduite est isolée. Il ne devrait pas y avoir de dégâts dus à l’humidité, surtout parce que nous avons une ventilation.
J’aurais aimé être informé. Dans la buanderie, on aurait pu poser les conduites apparent sur le mur. Bon, haussement d’épaules et on continue...
Phase suivante :
Le crépi extérieur est arrivé presque en même temps et j’ai posé l’isolation sous-jacente.
J’ai failli désespérer. La multitude de conduites à différentes hauteurs a entraîné un empilage qui était vraiment affreux. En plus, j’ai eu l’idée stupide d’utiliser une meilleure isolation que prévue dans le plan (pas seulement pour compenser mes murs extérieurs rainurés). J’ai presque abandonné à cause de la hausse des prix des matières premières. Puis est arrivé avec son isolation dont il n’avait plus besoin.
Je suis donc allé le voir avec une remorque et j’ai chargé. Très sympathique, contact très agréable, même si je me l’étais imaginé autrement via le forum. Merci encore , avec plaisir à nouveau !
Donc si je me plains maintenant, ce n’est pas contre lui, mais plutôt contre moi et mes nobles idées.
La structure du plancher suivante était en fait prévue par le planificateur du BU :
Intérieur
20 mm de revêtement de sol fini
70 mm de chape
30 mm de nappe à pointes EPS 040
100 mm EPS 035
5 mm de membrane bitumineuse
200 mm de béton
Extérieur
Valeur U (selon Ubakus) 0,258 W/m²K
Ma construction prévue au rez-de-chaussée (différente à l’étage, moins de chaleur, plus d’isolation phonique) mais pas si pertinente :
Intérieur
20 mm de revêtement de sol fini
70 mm de chape
30 mm de nappe à pointes EPS 045
40 mm PIR 028 de Pagoni
40 mm PIR 028 de Pagoni (décalé par rapport à la couche supérieure)
20 mm EPS 040 comme couche d’égalisation de hauteur
0,2 mm de film PE pour protéger l’EPS du bitume (lu quelque part).
5 mm Bitume
200 mm Béton
Extérieur
Valeur U (Ubakus) incroyable 0,233 W/m²K
Je voulais remplir les passages de conduites avec de la perlite, pour éviter les cavités sous l’isolation. Contrairement au matériau lié que mon HSLer proposait, la perlite isole aussi la chaleur et crée donc moins de ponts thermiques. J’ai discuté la construction avec le HSLer et un expert et tous deux ont approuvé. Le HSLer était même content de ne pas avoir à se procurer lui-même l’isolation.
Ce que je ne savais pas et que personne ne m’avait dit (jusqu’à ce qu’il soit trop tard) : la perlite ne peut pas être utilisée seulement pour les passages de conduites, car elle ne prend une forme liée qu’en pleine surface (par accrochage et poussière). La perlite normale peut glisser sous les plaques d’isolation adjacentes si elle n’est pas posée sur toute la surface. Ainsi, d’un côté la position de la plaque devient instable et de l’autre, la cavité n’est pas vraiment sécurisée à long terme.
J’ai donc recherché ce qu’on pouvait faire. Il existe de la perlite avec bitume, mais je me souvenais de l’avertissement sur la combinaison bitume et EPS et je me suis dit : "non...".
Finalement, j’ai opté pour de la perlite enveloppée de cire dure. Sous pression, les grains collent entre eux et forment ainsi une forme liée.
Produit très cher. Il faut d’abord pouvoir s’en procurer rapidement. J’ai effectivement trouvé des fournisseurs, dont un à Berlin.
Ça poussière beaucoup, il faut porter un masque lors de la manipulation, sinon la toux est garantie !
Alors, ce qui devait arriver arriva : pour les grands conduits de ventilation, les cavités étaient si grandes que la consommation de perlite était trop élevée. La quantité prévue pour toute la construction était déjà consommée à moitié de l’étage supérieur.
Donc nouvelle commande, ce qui a encore pris du temps.
Dans la salle de bain principale, il y avait tant de conduites que j’appréhendais déjà de tout découper. Mais j’avais déjà commandé de la perlite normale, ne sachant pas encore pour la forme liée. J’ai donc simplement rempli la salle de bain entière avec de la perlite et ainsi égalisé au moins les conduites d’électricité et d’eau potable. Ensuite, j’ai posé les épaisses plaques EPS de 50 mm pour l’isolation acoustique et c’était fini.
Au rez-de-chaussée, j’ai continué avec l’isolation Pagoni. Désagréable : à l’origine, c’était prévu comme isolation de toiture et était revêtu de feutre (de fibres minérales). C’est plus difficile à couper et ça pique partout sur la peau.
Comme j’avais deux couches de PIR plus une couche d’EPS, j’ai augmenté mon effort de 50%.
Comme les Elis laissaient parfois passer des conduites en croisant (même là où ce n’était pas nécessaire, ils auraient dû faire un plan auparavant), les 20 mm d’EPS ne suffisaient pas partout pour égaliser et j’ai dû découper aussi le PIR.
Un autre problème : même la perlite enveloppée de cire dure se glissait sous les plaques isolantes quand les morceaux étaient trop petits.
Je me suis alors procuré de la colle de montage et j’ai toujours collé les plaques sur le film PE au niveau des conduites.
Après 3 jours de congé et 3 week-ends, ayant à peine fini le bureau et juste un week-end avant que le HSLer veuille poser la nappe à pointes et le chauffage au sol, j’ai compris que je ne pourrais pas faire ça seul.
J’ai appelé mon beau-père, il pouvait venir aider dimanche. Après la moitié du séjour, salle à manger et cuisine, il est arrivé et s’est activé.
"Remplir tous les passages de conduites ? C’est un peu exagéré ! Avec toutes tes plaques, c’est stable et il y a aussi de l’air pour l’isolation. Alors, après la pièce chauffée (c’est du moins ce qu’elle doit devenir) dans le hall, on a juste posé les plaques. Ça se paiera peut-être un jour, mais j’étais proche de la défaillance."
Quand il est reparti, il restait la buanderie et la salle de bain invités.
Le HSLer a pu commencer dès le lendemain à poser la nappe à pointes à l’étage et au rez-de-chaussée là où c’était déjà fini.
Moi, j’ai encore étalé le reste lundi après-midi jusque tard dans la nuit. Toujours seulement de la perlite comme couche d’égalisation de 60 mm et une seule couche de PIR (valeur U 0,28).
Mais au total, je suis toujours meilleur que le plan. La chaleur douillette n’est pas si importante dans ces deux pièces.
Bon, ma femme presse, il faut que j’y aille. À plus tard...