Ici, de nombreux facteurs secondaires se cumulent pour former un véritable problème :
--> Liste des défauts :
- Trop de déblais ont été enlevés au lieu d’être stockés… bon, après ce qui s’est passé avec la BG Bau et la grande fouille, la quantité est peut-être justifiée. Mais tu écris toi-même : les déblais ne doivent pas être remblayés selon l’expertise géotechnique, or cela a été fait ? Donc il aurait fallu en enlever encore plus ? Sois plutôt content. Il me manque des explications à ce sujet. Au total, les 17 000 € supplémentaires pour ce premier point ne choqueraient personne dans ce forum. Évidemment, beaucoup paient moins, mais certains malheureusement plus. On aurait pu savoir tout cela avant, dans l’ensemble.
- Cave 10 cm trop haute. Mieux que 10 cm trop basse. Y a-t-il d’autres conséquences liées à cela ?
- Évacuation posée de manière non conforme. Ton expert l’a-t-il constaté, n’est-ce pas ? On peut constater ça sur chaque chantier, les pentes, angles, joints, distances… on peut vraiment faire beaucoup d’erreurs, c’est très rare que ce soit à 100 % conforme à la norme DIN.
- Cave trop grande : comment cela a-t-il été géré ? La maison a-t-elle été construite un peu plus grande en conséquence ? Un avenant à la demande de permis de construire a-t-il été fait ou les limites de construction n’ont-elles pas été respectées ? Comment le problème a-t-il été résolu ? Frais supplémentaires éventuels : plus grande maison pour toi ?
- La stabilité est toujours un sujet. Je me considérerais aussi ici comme lésé. Selon la stabilité, notre plafond au rez-de-chaussée a dû être rendu plus épais de 2 cm que sur les plans signés au contrat, à nos frais. On pourrait s’en disputer, mais le fait est que le surcoût est bien là. On a effectivement une valeur ajoutée pour cet argent. Le calcul de stabilité est toujours effectué après signature (sinon ce serait trop cher si le maître d’ouvrage ne signe pas) et si l’entreprise ne prévoit pas une marge dans son budget propre pour pouvoir offrir l’offre la moins chère, alors c’est le maître d’ouvrage qui reste sur la note. Je veux dire, d’où viendrait l’argent ?
Tout cela est embêtant et coûteux, aucun doute. Mais dans la perspective d’un avancement rapide des travaux, on doit en tant que maître d’ouvrage probablement avaler ce genre de choses dans la situation actuelle. Là, tout est juste plus cher, rien n’avance, stress psychologique extrême, etc.
--> Chantier d’hiver – interruption des travaux en décembre. Que veux-tu obtenir avec cela ? Cela ne mène à rien, l’interruption a été éventuellement décidée à l’avance en raison de prévisions de froid à venir, afin de ne pas laisser des phases commencées en cours. Le tribunal peut faire réaliser une expertise pour déterminer quand et où il a fait froid, et qu’en cas de vent fort sur des surfaces humides même à +5 °C il y a un risque de gel, et que c’est pourquoi les chantiers x, y et z ont aussi été interrompus, alors que sur a, b et c les travaux ont continué. Des mois passeront pour conclure qu’une interruption due au froid en décembre doit être tolérée comme étant normale dans le secteur.
--> Malveillance de l’entrepreneur : adopte plutôt une autre approche : il gagne le plus quand un chantier avance rapidement, proprement de A à Z et que la maison survive à la période de garantie avec le moins de défauts possible. C’est son objectif. Tout le reste demande beaucoup de travail, coûte du temps, de l’argent, des nerfs. C’est exactement ce que son avocat expliquera clairement au tribunal, et cela démolira tous tes arguments.
Tout cela ensemble a conduit à cette situation bloquée, dont au final il n’y a qu’un seul gagnant riant à gorge déployée : les avocats impliqués. Ils rient sous cape et vont le soir au restaurant étoilé avec le juge, commandent du vin rouge à 50 € la bouteille et trinquent ensemble à votre litige.
Je croise les doigts pour que vous teniez le coup d’une manière ou d’une autre, et j’espère aussi avoir peut-être suscité d’autres points de vue.