motorradsilke
18.07.2022 08:37:22
- #1
Le gaz est manifestement encore bien trop bon marché.
Non, j'ai déjà une pompe à chaleur.
Le gaz est manifestement encore bien trop bon marché.
Je n’en peux plus d’entendre ces pleurnicheries à cause de la hausse des coûts de l’énergie fossile. Bien sûr que c’est cher et inconfortable, mais quelle est l’alternative ? Dois-je dire à mon fils dans 30 ans : « Désolé, la planète est foutue, je prends ma retraite, mais les énergies renouvelables, c’était trop inconfortable pour nous » ? Franchement, quelques personnes perdront leur maison, mais au moins l’humanité aura encore une chance.
Non, j’ai déjà une pompe à chaleur.
Si tu sors ce genre d’arguments lapidaires… Moi aussi je sais le faire.
Tu es directement responsable de la mort de la planète à travers la conception de ton fils.
Le commentaire a bien sûr un noyau sarcastique, pour souligner les simplifications dans les arguments.
Je veux cependant dire quelque chose sur une hypothèse qui s’y trouve : la « mort de la planète ».
Malgré toute la gravité et les problèmes causés par le réchauffement climatique d’origine humaine, il existe un narratif selon lequel l’humanité disparaîtrait dans environ un demi-siècle ou, pire encore, toute la planète mourrait si nous ne réagissons pas maintenant.
C’est vraiment absurde. Nous ne pouvons de toute façon pas « tuer » la planète, c’est juste une métaphore et en plus une mauvaise.
Et pour l’humanité : le changement climatique crée d’énormes problèmes, y compris mortels. Salinisation des terres agricoles dans les deltas fluviaux, vagues de chaleur avec plus de morts, mouvements migratoires énormes qui doivent se heurter à des régions déjà peuplées dans un monde saturé (conflits), etc., sécheresses entraînant une pénurie alimentaire à cause de mauvaises récoltes (faim) et ainsi de suite.
Mais cela n’extermine pas toute l’humanité. Une espèce de 8 milliards d’individus avec une capacité d’adaptation et une technologie comme l’humanité n’est pas exterminable à cause du réchauffement climatique.
Ce qui peut vraiment arriver, c’est que les plus faibles (économiquement, technologiquement) soient laissés pour compte. C’est un désastre éthique. Mais pas l’extinction de l’humanité.
Très cyniquement et malheureusement avec raison, même en cas de diminution de moitié, il resterait encore autant d’humanité qu’à la fin des années 70. À moins trois quarts, nous reviendrions là où étaient les « années folles ».
Ce n’est pas un souhait de ma part, mais cela montre à quel point nous sommes loin de l’extinction de l’humanité, malgré tous les problèmes. Il s’agit en fait de l’intolérable éthique de provoquer de tels scénarios puis de laisser d’autres en ramasser les pots cassés.