Encore de la merde. Dans la situation actuelle, nous (l'Allemagne) essayons bien sûr à court terme de tout faire pour produire suffisamment d'énergie, peu importe comment. Charbon, gaz, éolien, hydraulique, solaire, etc. Des coupures importantes auront malgré tout lieu à mon avis, je donne une chance sur deux que NS1 soit à nouveau ouvert. Tragique (ou tragicomique ?) que notre politique plutôt pro-russe des dernières décennies nous retombe ainsi dessus (on vomit aux pieds).
Mais : à moyen et long terme (si seulement... on y serait déjà arrivés), nous devons et allons revenir aux fournisseurs d'énergie bon marché pour le consommateur final, respectueux de l'environnement et climatiquement neutres. Ceux qui ne voient pas ce chemin si ;) évident ;) sont à courte vue, idiots ou aveuglés. Et je ne suis ni « croyant » (plutôt agnostique) ni un russophobe spécial, mais simplement intéressé techniquement et scientifiquement et je fais confiance à l'opinion scientifique majoritaire sur ce sujet. Je ne cache pas non plus mon cœur rouge/vert, mais je garde la raison (lucide !) ce que certains autres ici peuvent légitimement remettre en question (que se sente visé qui veut).
Mais malgré tout, ma boule de cristal n’est bien sûr pas plus précise que celle des autres...
Les paroles du croyant
En Allemagne, c’est : pour avoir 1 kW d’électricité renouvelable, il faut presque 1 kW provenant de centrales fossiles. C’est comme ça. Des stockages (y compris pompage) à cette échelle n’existent pas et ne sont pas prévisibles, sauf chez les fans de PowerPoint (« digitalisation », « orientation à l’offre », « centrales virtuelles », etc.). Encore une fois, presque personne ne comprend ces dimensions nécessaires. C’est là tout le problème.
Donc on doit faire fonctionner un parc géant de centrales de réserve, qui ne tournent ensuite que quelques heures à quelques milliers d’heures par an. Sur 8 860 heures que compte l’année. Puisque les énergies renouvelables ont la priorité. Ça ne sert à rien que tu produises du vent à 5 centimes/kWh. Car derrière, il y a d’énormes lignes électriques (la plupart des régions allemandes sont approvisionnées en électricité régionalement et les lignes de transport sont juste là pour compenser afin de réduire le nombre de kilowatts de réserve).
Et d’autre part, une centrale conventionnelle dimensionnée en conséquence, construite et maintenue. Mais qui tourne quelques heures seulement, donc avec un taux d’utilisation à un chiffre en pourcentage ou moins. Si tu amortis l’investissement sur les années et le divises par les kWh générés, ça donne bien sûr des chiffres absurdes, c’est clair ! Mais ce n’est pas la « faute » des centrales conventionnelles, c’est dû à la production erratique des centrales éoliennes.
Pourquoi donc 40 centrales à gaz ont-elles été prévues pour la transition énergétique ? Qui sont devenues obsolètes depuis le 24/02. Si le soleil et le vent suffisaient et pouvaient produire pour un centime. Les investisseurs sont-ils idiots ? Petit conseil : à cause des faibles taux d’utilisation, elles n’auraient de toute façon pas été construites, tout simplement parce qu’elles ne sont pas rentables – je l’ai appris de première main chez Uniper. La transition énergétique n'aurait de toute façon pas été un succès.
Si ce sont les énergies renouvelables, explique-nous alors pourquoi l’écart (spread) entre les contrats à terme EEX de juillet et janvier d’une même année s’est de plus en plus creusé ces dernières années ? L’électricité a toujours été relativement plus chère en hiver à cause de la demande, mais comme l’offre (photovoltaïque) diminue, les centrales conventionnelles, désormais plus coûteuses à cause des rares heures de fonctionnement, doivent passer de la réserve à la production et vendent maintenant leur énergie renchérie à cause des énergies renouvelables. D’où l’écart croissant ! Ce que les renouvelables font baisser en été au niveau du prix est donc compensé en hiver à cause d’elles.
Très bien expliqué, merci !
Et ma voiture électrique se recharge avec de l’électricité au charbon. La suite absurde de la transition énergétique