Cet effet existe aussi ailleurs, pas seulement avec les meubles.
C’est probablement ce que voulait dire avec son terme "faire une pause", pour ne pas se laisser envahir par une tendance consciemment créée et finir par la prendre pour sa propre opinion. La manière perverse dont se forment et s’influencent les opinions de nos jours fait actuellement l’objet de nombreux débats complexes.
Cependant, exclure presque catégoriquement le sujet de l’achat de cuisine de cela est à mon avis au moins un indice que c’est précisément ici que la machine marketing a fait un travail impeccable, à savoir quand on ne perçoit même plus la part du marketing. Pourquoi ces milliards investis dans de tels mécanismes ne devraient-ils pas fonctionner justement dans le domaine de la cuisine ? Ils fonctionnent bien sûr tout autant que dans d’autres secteurs, que nous voulions nous l’avouer ou non !
Pour autant, je comprends parfaitement si quelqu’un aime une belle cuisine, tout comme un lit, un canapé, une lampe, des outils ou des meubles de jardin, etc., honnêtement, cela m’est égal et je ne me sentirais rabaissé par rien de tout cela simplement parce que je ne l’ai pas. Il faudrait que je sois devenu dépressif depuis des années à force de voir toutes ces personnes habillées avec soin, car le sujet exagéré de la mode m’a toujours quasiment laissé indifférent.
En ce qui concerne mes chers étagères USM, je ne me sens pas personnellement visé, car je ne fais ni ici dans le forum ni dans la vie réelle partie des classes sociales mieux loties, ni je n’aurais de visiteurs que mon mobilier impressionnerait. Mais je comprends que tout ne plaise pas à tout le monde, nous aimons beaucoup notre aménagement actuel.
Malheureusement, aujourd’hui c’est devenu comme tu le décris avec ces manières ridicules liées aux vêtements, voitures, etc. Finalement, je ne voudrais pas le réduire à une marque de meuble ou de voiture, mais plutôt au COMMENT et POURQUOI de la personne concernée. Il faudrait aussi se demander pourquoi cela nous pique quand quelqu’un affiche quelque chose de ce genre.
Peut-être est-ce lié à l’âge, mais je trouve ce genre de choses plutôt amusantes, aussi parce que ce serait bien trop fatiguant pour moi.
Ces sortes d’obligations de montrer, pour un peu se valoriser soi-même (mais là, chacun devrait d’abord chercher chez soi), ne se manifestent pas seulement par ses étagères USM ou ses vestes. Cela commence déjà par le fait de se vanter bêtement de ses enfants (un phénomène malheureusement très répandu, presque idiot), la mention fortuite du métier, le choix du barbecue toujours très spécial jusqu’à la race rare de chien (le tennis et le golf c’était avant) … Partout ; chez les enfants, c’est la plus haute tour Lego.
Ici aussi, il s’agit toujours du COMMENT et du POURQUOI, selon Gerhard Polt des mots interrogatifs typiquement allemands.
Pour autant, je reste prudent à ne pas juger quelqu’un uniquement pour ce genre de choses ; mes propres expériences me disent que les personnes vraiment riches et cultivées ne se vantent jamais, ce sont le plus souvent ceux qui sont sur le banc de touche. Et quand on est comme moi même plus sur ce banc, on n’a plus besoin de taper du pied… un sentiment libérateur !
À cela s’ajoute il y a quelques jours l’affaire avec le footballeur idiot Dembélé qui montre qu’on peut être un raciste terrible même en étant noir. L’emballage seul ne dit donc souvent rien non plus sur le contenu réel !