Tu peux oublier ça chez nous à l’Ouest, déjà à l’Est c’est en pleine mutation. Il faut gagner de l’argent, faire la navette et vouloir terminer sa journée de travail
Comment ma génération (arrière-)grand-parents a-t-elle encore réussi cela ? 70 heures par semaine sous terre ou à l’usine ou en tant que femme au foyer avec des enfants et peu d’aide, un jardin ouvrier à côté, et pourtant partout de la solidarité. La fin de journée de travail n’arrivait que quand on ne pouvait plus aider ailleurs. On arrivait en plus à élever plus d’enfants qu’aujourd’hui à côté. Avec un petit cabinet d’aisance et un poêle à charbon au début.
Soit ils étaient tous des super-hommes, soit c’est vrai après tout : notre mode de vie moderne rend physiquement mou, intellectuellement pauvre et socialement moins intégré.
Aujourd’hui on rentre chez soi après 8 heures à s’asseoir devant l’ordi, emporté par les transports, et on a tellement besoin de la fin de journée que pour les autres il n’y a plus de force. Visiblement cela ne fait de bien à personne. Alors pourquoi continuer ?
Parce que la roue du hamster a l’intérieur l’apparence d’une échelle de carrière ? Et que nous sommes tous si heureux quand le chiffre sur la fiche de paie correspond ?