Jean-Marc
05.07.2020 13:05:07
- #1
Je voudrais maintenant voir cela séparément. À l'époque, tu avais opté pour la version bar de Kassel (ce qui, par rapport à moi, était plutôt parcimonieux de ta part) et c'était bien ainsi pour toi, tu devrais te réjouir de ces expériences. Que quelqu'un d'autre ait vécu une vie ennuyeuse à cause de cela, soit resté chez lui le week-end, ait renoncé à « tout » (pour toi, il s'agissait principalement de bars) et ait dû se faire railler, c'est une toute autre histoire. (...)
Moment – nous avons quand même construit nous-mêmes, il ne s'agit donc pas de moi personnellement ici. Mais je connais assez de jeunes dans mon entourage ou au travail qui cherchent actuellement et qui ont très peu de chances même avec des salaires supérieurs à la moyenne, BIEN QU’ils n’aient pas mené une vie de gaspillage. Parce que les prix des terrains et des biens immobiliers ont explosé en peu de temps comme jamais auparavant et que l’évolution des salaires ne suit plus du tout. Des amis à nous ont acheté leur maison il y a 3 ans à un prix qui m’avait alors coupé le souffle. Je pensais vraiment qu’ils étaient devenus fous. Aujourd’hui, à ce prix-là, on n’obtiendrait plus rien de correct. Il est simplement devenu extrêmement difficile de suivre le rythme et même une épargne disciplinée ne suffit souvent plus quand son propre effort d’épargne annuel équivaut à la hausse des prix en une seule année. À un moment donné, on se sent comme la grenouille dans la casserole de lait.
Il ne faut pas non plus que ce soit forcément la vie nocturne qui explique l’argent qui manque aujourd’hui. Un jeune couple qui, par exemple, a choisi de ne pas faire la fête et de faire des enfants tôt se retrouve aujourd’hui aussi dans une situation difficile avec cette évolution énorme des prix, car un salaire s’est effondré en tout ou en partie très tôt et a donc manqué pendant plusieurs années pour constituer un apport personnel. Je crois que certains qui ont eu des enfants en 2009/2010 auraient préféré, en secret, retarder ce souhait d’enfant s’ils avaient deviné ce qui allait se passer sur le marché immobilier dans les années suivantes. Bien sûr, chaque génération doit faire face à ses propres défis, mais en ce qui concerne l’acquisition de la propriété, la jeune génération d’aujourd’hui n’a certainement pas à envier qui que ce soit.