Je pense que, sur le principe, nous ne sommes pas loin les uns des autres, à savoir de ne pas se faire volontairement otage de quelque chose, que ce soit la maison ou autre chose. En plus de la construction de maisons inappropriée au patrimoine, je constate aussi des gens qui se font otages des loyers de leasing pour des voitures ou parce qu’ils veulent avoir vu chaque point de la Terre ou avoir monté sur chaque chameau. C’est certainement aussi une question de type et peut-être aussi d’âge, de savoir si l’on veut surtout partir pendant son temps libre et que le fait d’être chez soi n’a parfois pas une aussi bonne image que, par exemple, un voyage en avion vers n’importe où. Comme souvent dans la vie, c’est sans doute la dose qui détermine si c’est un poison ou pas et, bien sûr, chaque constructeur devrait se rendre clairement compte, sans complaisance, s’il peut ou veut réellement supporter un renoncement toute sa vie. La plupart du temps, ce n’est pas possible, car on ne peut pas prévoir cela pour toute une vie. Je ne le considérerais donc pas comme un renoncement, mais comme une décision sur les choses qui vont désormais déterminer ma vie ; si elle est prise consciemment, cela ne se ressentira pas plus tard comme un renoncement douloureux.