Steffen80
11.02.2016 17:26:12
- #1
Je n’ai pas dit qu’il fallait accumuler des dettes comme un fou parce qu’au final ce serait de toute façon réglé par une procédure de surendettement. Le point de départ de la réflexion est toujours un débiteur raisonnable et réfléchi, avec des conditions cadres adaptées, qui est involontairement tombé en difficulté financière.
En ce qui concerne le "patrimoine net", vous supposez tous les deux que votre maison rapporterait plus en cas de vente que le solde restant du crédit. Mais que se passe-t-il si ce n’est pas le cas ? Un emplacement de premier choix et un environnement comme aujourd’hui – probablement pas un problème... mais qu’en est-il de la maison individuelle typique dans une petite ville dans 10-15 ans, qui devrait être vendue en l’espace d’un mois ?
De plus, il ne s’agit pas seulement de la décision d’utiliser ou non un capital propre déjà existant dans le financement immobilier. Il s’agit de la question de savoir si l’on est prêt à épargner cela pendant 10 ans (ou plus) et à supporter les charges financières d’un achat immobilier SANS pouvoir profiter des avantages de la maison pendant ce temps. En plus, il ne faut pas oublier que, dépassé un certain seuil, il ne vaut même pas la peine d’épargner aussi longtemps (voir calculs ci-dessus), même si l’on ne se retrouve finalement pas en situation financière délicate.
En résumé : "dormir sur ses deux oreilles", c’est bien joli, mais est-ce que je veux attendre 6-7 ans de plus pour devenir propriétaire alors que ma vie est limitée, juste pour ne pas finir en faillite personnelle dans le "pire des cas" (avec une probabilité plus élevée) ?
Il se peut que certains répondent encore "oui" à ça. Je pense qu’il y a d’autres choses dans la liste des "sécurisations" conceptuelles qui passent bien avant, au point que l’argent manque bien avant (assurances, retraite, éducation des enfants, etc.).
Nous avons économisé pendant plus de 10 ans... de nos débuts à 20 ans jusqu’à 35 ans, et je referais exactement la même chose. À l’emménagement, j’ai 36 ans. Ces dernières années, nous avons pu vivre tranquillement en location et profiter de la vie. Nous avons aussi bien vécu et nous n’avons pas eu à réfléchir à ce qui était plus important. Argent pour le jardin ou les vacances ? Nous n’avions pas la charge qu’implique une maison individuelle. Physiquement (jardin, etc.) et la responsabilité d’un bien immobilier ne doivent pas être sous-estimées. À la mi-vingtaine, on travaille généralement encore sur sa carrière... à la mi-trentaine, c’est souvent bien meilleur. On a trouvé sa place. Il y a aussi l’effet "apprendre à économiser".
Cordialement, Steffen