Financer un projet de construction - Assez de capitaux propres ?

  • Erstellt am 20.03.2021 14:26:42

pagoni2020

02.04.2021 10:18:22
  • #1
OT : Je me souviens d’une réunion de parents extraordinaire convoquée il y a de nombreuses années, parce qu’un groupe de 10 élèves perturbait sans cesse le cours de manière massive. Après l’exposé du professeur principal, je lui ai demandé, en sachant que mon gamin pourrait bien faire partie de ce groupe, QUI étaient les élèves qu’il avait nommés, afin que nous, parents, le sachions aussi et puissions agir ensemble. On ne peut pas enfermer quelqu’un à la maison par solidarité familiale sans savoir s’il fait vraiment partie de la bande. Mais il ne voulait le dire ni devant les parents ni même en entretien privé. Pourtant, il n’arrêtait pas de menacer ce groupe avec des mesures très sévères. Il s’agissait d’environ 10 élèves sur 28. Soudain, un parent après l’autre s’est exprimé pour rapporter l’innocence de son propre enfant et expliquer à quel point il se sentait perturbé par ce groupe, ce qui l’empêchait de faire de meilleures performances. Ces parents rapportaient unanimement combien leur gamin se sentait perturbé par ce groupe... c’était déchirant :D Quand le 27e parent a exprimé de la même manière une opinion positive sur son enfant, je me suis levé à nouveau, j’ai souligné ma faiblesse en mathématiques, mais j’ai constaté qu’apparemment une partie de nous, parents, doit avoir une perception “rêveuse” quand 27 sur 28 affirment que leurs enfants ne peuvent être que des anges ; un peu de mathématiques m’était donc resté en tête. Certains parents se trompent donc à ce sujet ou le professeur là-bas ment quand il a nommé 10 élèves. C’est exactement ce que je constate de plus en plus : il n’y a chez les enfants que des modèles Einstein ou des gagnants. Il n’y a plus de deuxième, ni de troisième, comme les parents ne parlent plus que d’études supérieures, un apprentissage ne vient même plus à l’idée de la plupart. Le problème, d’abord, ce sont NOUS, les parents, mais comme il est facile de rejeter ses propres lacunes sur l’école, l’université, l’entreprise de formation, l’employeur, le voisin ou le conjoint, au lieu de prendre son propre balai en main. À mon avis, cela exerce une pression immense sur les enfants, afin qu’ils répondent à l’image irréaliste que leurs parents se font d’eux. Mais où sont donc tous ces Einstein ? Je ne les vois pas en si grand nombre. Pour moi, à l’époque, cela aurait été plus “normal” si mon gamin en avait fait partie ; je trouve même ridicule et souvent embarrassant de voir les parents s’accrocher à la conviction que leur enfant est particulièrement éclairé ; pour moi, il suffisait que les miens se développent à peu près “normalement” et ne fassent que des bêtises qu’ils pourront corriger eux-mêmes dans la vie. Cette histoire est encore aujourd’hui, 20 ans plus tard, une blague récurrente avec mes enfants ; quand mon fils a entendu les noms des parents dont les enfants sont censés être éclairés ou bien sûr les meilleurs/intelligents, il s’est tenu le ventre de rire.
 

chand1986

02.04.2021 10:25:14
  • #2


Bon, seulement si les parents ne décident pas avant l’acquisition de ces compétences que ce genre de tâches idiotes est indigne de leur progéniture...
( Merci de lire ce coup de gueule avec un clin d’œil !)

Ce que tu abordes ici, , est une conséquence du changement dans les familles, alors que les écoles ne se sont pas assez adaptées (voilà ce que « ça se faisait bien avant » veut dire). Les perdants scolaires produits autrefois (les mauvais résultats à PISA ne sont pas apparus du jour au lendemain) se sont reproduits sur plusieurs générations et le nombre d’élèves dont les familles vivent dans un environnement peu favorable à l’éducation n’a cessé d’augmenter. L’école continue pourtant à miser, comme dans le « bon vieux temps », sur le fait que les exigences minimales en termes de vertus secondaires, aujourd’hui la capacité de concentration, la capacité d’exercice associée à la tolérance à la frustration, à l’autodiscipline et à l’auto-organisation, etc., sont développées en famille.

Comme cela est désormais très loin de la réalité, on a collé quelques travailleurs sociaux comme un pansement sur une fracture ouverte.

Le résultat, tu l’admires par exemple dans l’éducation des adultes. Et pour être tout à fait clair : ce n’est PAS(!) la faute des enseignants dans les écoles. C’est structurellement lié au système scolaire.
Et un peu aussi à la mentalité full-service des parents avec laquelle ils abordent l’école, désolé de le dire ainsi.
 

chand1986

02.04.2021 10:36:53
  • #3
Supplément à ce qui précède :
Le message décrit un classique, qui apparaît toutefois souvent de l’autre côté, dans les budgets de l’éducation.
Je n’ai pas encore bien compris pourquoi cela apparaît avec une tendance croissante (c’est-à-dire, l’attitude totalement non critique envers sa propre progéniture), mais je crois que cela existe en son cœur depuis toujours.
Les tendances, faire des emplois (moyen de gagner de l’argent) plutôt que des métiers (choses qui intéressent, pour lesquelles on est passionné), et la remise en cause générale de la valeur d’un enseignant dans la société (je n’en discute pas, le fil fournit assez de matériel d’illustration), conduisent à :

a) Les enfants deviennent le seul véritable sens de la vie propre et donc sacrés. Ramener de l'argent et consommer ne procure pas de satisfaction de vie à long terme.

b) Il est plus facile et semble même approprié de ne pas prendre les enseignants trop au sérieux et de se méfier à l’égard de sa propre progéniture (considérée comme sacrée).

Ainsi, des situations comme celles décrites ci-dessus se multiplient. Et créent d’ailleurs un travail supplémentaire pour... enfin peu importe.
 

bra-tak

02.04.2021 10:37:33
  • #4


1000 fois d’accord.

Beaucoup ne pensent plus que les enfants puissent, au lieu d’étudier les Gender Studies, faire une formation de ouvrier qualifié et avoir peut-être même une vie plus épanouie. Mais en faisant cela, on passe en tant que parent devant les parents des autres enfants pour un « perdant ». Il faut impérativement que les rejetons deviennent des universitaires.
 

chand1986

02.04.2021 10:43:50
  • #5


Oui. La capacité à gagner beaucoup d'argent parce qu'on a étudié est assimilée à « bien s'en sortir », à avoir « une vie épanouie ».

Pourquoi : Parce que nous évaluons les gens selon leur capacité à consommer.

C'est mon avis, pas un argument.
 

Zaba12

02.04.2021 11:01:19
  • #6

Tu as sans doute raison, mais si je vois mon aîné encore assis à ses devoirs après 2-3 heures, je dois lui montrer une possibilité de réduire le temps consacré sans sauter les devoirs.
De nos jours, ce genre de moyens est même proposé par les enseignants, car je ne me souviens pas avoir eu, à la fin des années 80, la possibilité d’obtenir et d’utiliser des bons pour des vertus secondaires à cause des devoirs.


Le simple fait que ces compétences doivent être notées dès l’école primaire dit assez à quel point cette forme de compétences est développée.

Le développement des compétences évoquées ne peut se faire que dans une triple harmonie -> école, foyer familial et « potentiel » existant de l’enfant. Plus l’un des trois est peu développé, plus les deux autres doivent compenser (à mon avis).
Par potentiel, je n’entends pas seulement l’intelligence, ce serait trop réducteur.
 
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