Je constate ici ceci : l’essentiel c’est le cadre coûteux, financé pour cela, au lieu d’un achat comptant et orienté rapport qualité-prix… oui oui, c’est comme ça que l’économie prospère
Le problème avec cette attitude que tu décris, c’est que l’économie ne continue durablement de prospérer (pas un feu de paille) que si les anciennes dettes sont remplacées par de nouvelles. Par exemple, si soudainement les Américains augmentaient leur taux d’épargne privé au niveau allemand (c’est-à-dire que tout le monde rembourse ses crédits, et en contracte moins de nouveaux), leur marché intérieur s’effondrerait. C’est pourquoi il est aussi beaucoup moins mal vu là-bas d’accorder un crédit à des personnes qui dans une autre culture financière n’en obtiendraient pas.
On peut maintenant discuter de ce qui rend les gens plus heureux. Après la crise financière, je trouve la réponse à cette question assez évidente.
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À propos des financements à 0 % encore une fois :
La banque gagne le plus sur le crédit intégralement remboursé. Ça, c’est incontestable. Mais là où dans d’autres modèles un taux d’intérêt est simplement indiqué, ici on baragouine « 0 % » (pur langage marketing), alors que des frais/assurances sont souvent bien prélevés, simplement sous une autre appellation. Au final, ce n’est qu’un crédit dont la banque tire profit. Et ce que la banque gagne, on l’a soi-même en moins à disposition.
Dans mon premier appartement, j’ai vécu 10 mois avec un réchaud de camping et des cartons dans la cuisine, jusqu’à ce que je puisse acheter ma première cuisine directement.
La compréhension dans mon cercle d’amis était presque nulle : TOUS auraient financé leur cuisine à 0 %. Il faut donc aussi nager un peu à contre-courant si l’on souhaite agir de manière financièrement intelligente aujourd’hui. Où apprend-on vraiment à gérer l’argent ?