Cela ne signifie pas pour autant que l’entrepreneur général (GU) puisse encaisser les 3 % de TVA. Dans la facture finale, le prix brut est simplement ajusté à la nouvelle taxe. Je ne peux pas m’imaginer, même comptablement, qu’il y ait un bénéfice pour le GU provenant de la réduction de la TVA.
Mettez-vous à la place de l’entrepreneur :
Un prix brut a été convenu avec le client final. Selon la réglementation sur l’indication des prix
cela doit toujours être brut.
Pourquoi le prix brut devrait-il maintenant être modifié ? Quelle loi l’oblige à ajuster le prix ?
Théoriquement, à mon avis, même les prix unitaires doivent être indiqués en brut ou du moins pouvoir l’être :
Terrassements 50.000 €
Gros œuvre 100.000 €
Sanitaire 25.000 €
Électricité 25.000 €
Autres 50.000 €
Brut 250.000 €
TVA incluse 16 % 34.482,75 €
avance versée 238.000 €
reste à payer 12.000 €
fin.
Imaginez maintenant la situation inverse. Vous convenez avec l’entrepreneur d’un prix fixe de 250 k€.
Puis la TVA est augmentée soudainement et vous devez payer 3 % de plus. Cela vous semblerait-il juste ou réclameriez-vous votre prix fixe ?
C’est précisément pour cette raison que la plupart des GU auront de toute façon une clause dans le contrat qui leur permet d’ajouter cette augmentation.
Ils ont en effet appris des augmentations historiques de TVA que ce genre de changement de TVA entraîne des litiges.
Si toutefois aucune clause n’est prévue dans le contrat, jusqu’à présent aucun d’entre vous n’a pu me fournir de base légale (à part l’article 29 USTG pour les contrats de longue durée que j’ai mentionné) obligeant l’entrepreneur à déroger à son prix brut convenu, à l’exception de sa propre bienveillance.