Sujet très intéressant.
Fondamentalement, en tant qu’habitant d’un immeuble ancien rénové (rez-de-chaussée construit au début des 18xx, surélévation 1er étage + combles en 193x), je ne peux que dire ceci : si tu n’es pas insensible à la douleur et capable de supporter les souffrances, oublie ça.
J’ai organisé et réalisé la majeure partie de la rénovation moi-même il y a 10-15 ans, car sans l’EL, cela n’aurait guère été possible.
Ont été faits :
- Nouveau toit (lattes + isolation + isolation en sur-toiture)
- Chauffage par le sol au rez-de-chaussée (il n’y avait que du gravier et du calcaire de Sollenhofen)
- Planchers du 1er étage retirés, planchers secondaires renouvelés, liteaux, OSB de 5 cm, hauteur de pièce uniforme
- nouvelles fenêtres
- nouvelle chaudière (y compris tuyaux dans toute la maison)
- renouvellement partiel de l’électricité
- nouvelle salle de bain
- tous les murs neufs
Au total, environ 120 000 euros ont été investis sur cette période pour environ 120 m² de surface habitable. Rénovation partielle principalement terminée il y a 10 ans. Tout était incalculable car des trous apparaissaient partout, des poutres manquaient, murs de travers, etc. Aujourd’hui, ce serait certainement 200 000 euros pour la même chose.
Résultat : c’est toujours ancien. Récemment, la douche a fui parce que le plafond s’était affaissé. Dégâts 6 000 €.
Prochainement, il faudrait encore :
- retirer complètement le sol penché dans les combles, car il rebondit.
- renouveler le reste de l’électricité.
- l’escalier vers le 1er étage est en mauvais état et doit être refait.
et beaucoup de petits chantiers.
Pour les personnes sensibles au bruit, ce lieu n’est vraiment pas adapté. Malgré les murs épais et les nouvelles fenêtres.
Dans la chambre du 1er étage, les tuyaux du chauffage craquent dès que le chauffage s’allume à 4h30 du matin.
Dans le salon, on entend clairement le fonctionnement du chauffage.
Les portes claquent à l’ouverture et à la fermeture.
etc.
Le chauffage par le sol partout, comme tu le souhaites, a été exclu alors lors de la planification pour le 1er étage et les combles, car les plafonds ne pouvaient pas le supporter ; il n’a été réalisé que dans la salle de bain avec des poutres supplémentaires. L’option à l’époque aurait été de retirer complètement toutes les poutres du plafond et couler des dalles en béton. Cela aurait coûté directement dans les environs de 100 000 euros pour toute la maison. Je vois là aussi le piège dans tes projets. Quel que soit le bien, il te faudrait avant l’achat un vrai planificateur expérimenté, qui examine tout sur place, ouvre parfois même les plafonds pour pouvoir te dire si ce que vous voulez est réalisable.
Nous vivons ici en pleine campagne, il y a beaucoup de fermes, hameaux, petits villages avec de très grands terrains en périphérie. Nous avons accueilli de nombreux citadins en quête de calme dans notre réserve paysagère et tous ont été confrontés aux mêmes problèmes d’autorisations, de rénovations, etc.
Quand ils n’ont pas échoué à cause de cela, c’est le reste qui a échoué dans ce supposé idyllique rural.
Le hibou qui hulule toute la nuit et à qui l’on ne peut pas interdire cela par ordonnance judiciaire.
Le fermier qui cultive simplement ses champs autour de la ferme principale, mais c’est inadmissible qu’il le fasse en pleine nuit en été. La saison des récoltes devrait être interdite !
Au printemps et en automne, on laboure et on travaille la terre, ce que le citadin ne comprend pas, parce qu’il a acheté la tranquillité et l’air de la campagne.
Dans la forêt voisine, on pratique la sylviculture : tronçonneuses, machines, etc.
La jeunesse du village a une caravane dans la forêt à 800 m ; le fait que les jeunes à la campagne veuillent aussi s’amuser et que les bars et discothèques ici ne sont pas si nombreux a échappé au citadin. Après la 4e intervention de la police à la caravane, il n’est plus le réfugié mais le paria, discrédité dans le village.
Les voisins (à 2 km) élèvent des poulets, cochons et vaches – ils ont tout essayé, mais ni les bonnes paroles ni la menace d’une injonction (préliminaire) n’ont pu empêcher que ces bruits soient audibles jusqu’à 3 km à la ronde à la campagne.
La campagne n’est pas calme, elle a juste d’autres bruits !
En conclusion : pour moi, n’avoir personne qui vous dérange en pleine campagne commence à 3-4 km sans voisins dans toutes les directions, si on est comme moi un rural.
Ce genre de bien a même été proposé récemment à la vente chez nous. Maison dans une vallée fluviale, région de randonnée, réserve paysagère, FFH, plusieurs centaines de milliers de m² de terrain (toute la vallée y compris les pentes sur 3 km en amont et en aval du cours d’eau), droit de pêche. La vente échoue apparemment parce qu’on n’a en fait pas le droit d’y habiter. Donc pas de rénovation non plus, etc.