Généralement, je trouve positif de traiter les choses de manière cohérente plutôt que de s’y accrocher comme paralysé, juste parce qu’on ne « fait pas » cela habituellement, et de vendre une maison tout de suite.
Nous aurions pu conserver longtemps notre dernière situation de vie extrêmement confortable, mais les circonstances ou les perspectives ne nous semblaient pas positives. Après quelques semaines, j’ai décidé pour moi-même que nous voulions agir de manière autonome à nouveau au lieu d’attendre que ce qui dérangeait finisse peut-être par se résoudre. Chez nous, c’était plutôt une incertitude quant au droit de passage, un potentiel conflit avec un acheteur alors inconnu du bâtiment classé voisin, etc.
Si tout est devenu meilleur sur tous les points… sans doute pas, mais rien que le fait que je ne sois (bientôt plus) à la merci de quelqu’un me semble nettement mieux. C’était plus cher, d’accord, mais je considère les investissements dans mon bien-être comme extrêmement judicieux.
Je peux comprendre que l’on ne se sente plus bien à un moment donné dans un lieu, même si pour quelqu’un d’autre ce serait un rêve et qu’il ne puisse pas comprendre cela. Je pense que tu n’as pas non plus à t’expliquer si c’est la tondeuse, la radio ou ta manière de ressentir qui te fait te sentir ainsi. Ce qui est certain, c’est que tu ne te sens (plus) bien là-bas et cela ne s’améliorera probablement plus, que certains ici le comprennent ou non.
Ce matin, par exemple, chez notre voisin, le fermier, c’était l’effervescence avec les tracteurs et tout le bazar, cela ne m’a aucunement dérangé, peut-être aussi parce que je l’aime bien en tant que personne. Je me souviens de mon ancienne maison, où j’aimais chaque coup et craquement venant de l’étage supérieur, car cela venait de mes parents et j’aimais qu’ils s’y sentent bien. Quelques années plus tard, une dame habitait là qui, petit à petit, rendit la vie difficile à mes voisins et moi-même, et à chaque craquement mon pouls s’accélérait. Malheureusement, j’ai dû leur vendre l’appartement en copropriété contre mon gré… un jour, j’ai vendu toute la maison, mon ancienne maison ; je referais cela de la même façon.
Pour l’avenir, j’intègrerais le moins possible de paramètres fixés dans la recherche et regarderais simplement « tout ». Ta satisfaction ne dépendra pas seulement de la taille du terrain ou de la ventilation contrôlée, qu’il s’agisse d’un bien ancien ou neuf, et peut-être que ce sera même un magnifique appartement en copropriété qui t’apportera un confort similaire à une maison.
Si tu visites un bien éventuellement adapté, les idées correspondantes viendront aussi, pour que tu puisses l’aménager de façon à te sentir bien.
L’achat d’une maison ou d’un appartement est parfois comme une recherche de partenaire : on a un objectif clair en tête, on connaît toutes les caractéristiques nécessaires du « bien » souhaité (l’autre partie aussi malheureusement !) et finalement, cela se passe complètement différemment de ce que l’on pensait ou espérait et on se rend compte que c’est tant mieux que cela soit arrivé de cette façon, autrement.
Je te conseillerais d’élargir au maximum ton champ de recherche, aussi par rapport à la taille, à l’âge, à la distance, etc., tu trouveras ainsi quelque chose. Si on m’avait prédit cela pour mes dix dernières années, j’en aurais ri aux éclats par terre et aurais traité le voyant d’imbécile complet.