D'où tires-tu 2,45 % ? Cela ne figure pas dans mes documents. Même 1,45 % représentent une surcharge considérable par rapport à 0,72 % ou ce que je trouve ici. Concrètement, c’est à peu près le double des intérêts et cela se fait sentir dès le départ. Et comme je l’ai dit, je prévois une hausse des taux d’intérêt. Mais pas au point que la fixation à long terme des taux soit vraiment rentable.
Et non : l'Italie & Co. ne font pas faillite si elles doivent désormais payer 2 % au lieu de 1,4 %. L’inflation dans la zone euro compense cela. D’autant plus que l’Italie et d’autres n’étaient pas insolvable dans le passé même avec des taux de 3-4 % sur la dette publique.
Tu compares des pommes et des poires. Mis à part que l’inflation et le taux d’endettement étaient plus faibles dans le passé, jusqu’à il y a un peu plus de 20 ans les pays avaient tous leur propre monnaie. On devient insolvable uniquement dans des devises étrangères. Maintenant, l’euro est (au moins théoriquement) une devise étrangère pour tous les États membres puisqu’ils n’ont pas la possibilité de le dévaluer eux-mêmes ou d’imprimer de l’argent. La première chose est toujours vraie, la seconde est tentée par toutes sortes d’astuces, par la porte dérobée. Cela crée cependant une dépendance de ces pays envers la BCE ainsi que réciproquement – après tout, la boîte de Pandore est ouverte – une dépendance de la BCE envers la politique à l’intérieur de ces pays. En ce sens, une politique monétaire normale est encore loin d’être envisageable et des taux d’intérêt fortement en hausse dans 10 ans sont donc assez improbables, sauf si l’inflation s’avère nettement plus forte qu’actuellement prévu.