Je ne comprends pas comment une telle décision de l’administration du bâtiment peut arriver.
Pénurie de main-d’œuvre qualifiée. Mais ce n’est pas grave : chez les juristes, c’est pareil, si bien que le citoyen trouve à peine un expert abordable capable de faire valoir ses droits devant la justice.
Les gens du côté administratif livrent légalement le nécessaire.
Eh bien, non. Pour les plans d’aménagement, c’est plutôt rare. La politique constate certes qu’il faut créer des terrains constructibles, mais c’est aux urbanistes de la commune ou, comme ici, à un prestataire externe que revient la tâche d’élaborer le concept avec rapports d’expertise, justifications et plans juridiques, où les spécialistes concernés devraient apporter leur longue expérience. La politique ne fait ensuite que décider. Ici, il ne s’agit pas de décisions politiques, mais de la bataille technique entre planificateurs et autorités d’autorisation qui, dans ce cas, sont d’autant plus difficiles à gérer qu’elles appartiennent à des administrations différentes (commune et district). Quand le citoyen se retrouve entre les meules qui tournent lentement de deux structures administratives publiques, cela peut devenir très désagréable. D’autant plus que ses réserves financières – si elles existent – sont plutôt prévues pour les aménagements extérieurs que pour une double charge de loyer et de financement qui dure des mois.
Alors le plan d’aménagement pourrait être un cas pour le tribunal administratif. : que vaudrait la réglementation en attendant ?
Il arrive que le plan d’aménagement soit annulé, mais c’est rare. D’autant plus si, pendant la procédure d’élaboration, aucune objection n’a été formulée dans le cadre de la participation des citoyens. Même si un recours en annulation est en cours, le droit de planification du plan d’aménagement s’applique jusqu’à ce qu’un tribunal constate la nullité ou ordonne son abrogation. En cas de perspectives de succès, la commune ferait bien d’instaurer une interdiction de modifier, sinon des demandes d’indemnisation pourraient survenir.
Par « pression juridique », je voulais dire des recours contre des décisions de refus ou des autorisations pour des voisins, qui pourraient conduire la commune, de son propre chef ou sur recommandation urgente de l’autorité d’autorisation, à envisager une modification du plan d’aménagement.