Alors, par exemple, avec un piano à queue, nous avons aussi un objet que nous devons ranger quelque part. Et le coin en bas à gauche du salon convient assez bien. Un peu plus ombragé et avec vue sur le jardin.
Peut-être que cela peut sembler prétentieux, mais un piano à queue n’est pas un objet quelconque, ni un orgue Bontempi que l’on place juste contre un mur libre de la pièce. Celui-ci exige presque légitimement d’être positionné consciemment et de manière appropriée. Là où tu dis qu’il aurait une vue sur le jardin, on est assis dans le coin, serrés juste devant la table à manger. Un piano « normal » mesure déjà environ 160x160, sans compter le banc et l’espace libre autour. Mais il aurait l’avantage que, lors de visites, on pourrait aussi y poser les knödels chauds ou le fût de bière.
Je crois que tu devrais absolument dessiner les dimensions exactes des meubles (notamment pour le piano), etc. Je suis assis en ce moment dans une pièce d’environ 60 m² et j’imagine cela. Le dossier du canapé touche presque déjà la chaise de l’autre côté.
Je ne sais pas si cette pièce rectangulaire sans aucun décalage donne encore une impression d’espace, ce qu’elle devrait en principe faire. Si c’est cette aménagement ou quelque chose de similaire, le salon et la table à manger sont serrés ensemble ; en plus, j’aimerais qu’on voie aussi l’entrée vers la table à manger centrale.
Séparer la cuisine est votre souhait, mais pour moi elle serait trop isolée et accessible quasiment uniquement par ce goulet d’étranglement avec porte. C’est aussi à cet endroit que la sensation d’espace disparaît soudainement dans ce passage. Pourquoi ne pas agrandir la cuisine et la laisser avec la table à manger (ainsi on a une séparation « cuisiner/manger » de la partie « vivre » et la grande pièce séjour actuelle serait peut-être un peu plus petite et consacrée uniquement au salon, à la lecture, à la musique… ?
L’entrée de la maison paraît minuscule, le sentiment d’espace manque aussi, sans doute à cause de l’escalier, en revanche il y a un « espace mort » pour le couloir qui continue. Si tu ouvrais le bureau sur la pièce à vivre, le couloir insupportable disparaîtrait, la salle de bain ou autre serait plus grande et tu aurais un décalage pour le canapé ou le piano, etc.
Pour l’étage, beaucoup a déjà été dit surtout comme au rez-de-chaussée concernant le couloir et le passage par le dressing vers la chambre à coucher. Si le dressing était une pièce jolie, meublée et lumineuse, alors oui, mais pas dans cet état. La salle de bain n’est pas vraiment belle ainsi, mais tu voulais de toute façon changer les toilettes ; à cet endroit, devant la baignoire, ça ne convient pas à mon avis. Je ferais échanger chambre et salle de bain et donnerais aussi plus d’espace aux deux pièces car ici aussi, soudainement, le sentiment d’espace disparaît.
J’aime beaucoup un tel bâtiment, le salon est énorme en surface avec de grandes fenêtres, mais par ailleurs cette sensation d’espace ne se remarque pas ou disparaît soudainement à certains endroits, ce que je trouverais dommage.
Je n’aime pas beaucoup non plus l’image du garage placé directement devant la maison comme un bloc aussi dominant, mais peut-être que ça ne peut pas se faire autrement.
Vous êtes trois personnes, peut-être parfois quatre, et rarement des invités qui dorment. Vous avez un espace construit à grand frais dans un bâtiment complexe qui ne reflète tout simplement pas la sensation d’espace. Je lis que les meubles n’ont pas encore vraiment été pris en compte, qu’un piano traîne quelque part, etc., et cela me donne l’impression qu’on construit simplement pour voir ensuite si on peut aussi l’utiliser ; c’est assez grand. Il me manque un plan vraiment spécifique, adapté à votre vie. Dans cette maison, on erre ou on cherche son chemin, je trouve que ce n’est pas fluide pour une famille de trois personnes, même si j’aime beaucoup l’espace. Nous vivons actuellement à deux sur 200 m² et ce n’est pas trop grand pour nous, mais les proportions respectives ou votre utilisation très personnelle des pièces doivent s’y retrouver. Est-ce vraiment le cas ?