Je suis du même avis.
La retraite anticipée tant citée ou la vie sans travail est vue comme un chemin vers le bonheur, un peu comme émigrer dans un pays enfin vraiment chouette... Celui qui mène une vie insatisfaite pendant sa période professionnelle ne vivra pas mieux à la retraite s’il ne se CHANGE pas LUI-MÊME. Le gazon du voisin est toujours plus vert...
J’ai lu une fois sur une image de maladie ou de souffrance chez des personnes parfois plus jeunes qui naît du fait qu’on convoite la retraite salvatrice presque comme un espoir de délivrance. Mais que fait-on après la troisième tasse de café, après le 10e documentaire etc. Pour moi, il n’y a presque rien de meilleur que d’avoir une activité utile toute sa vie. Il faudrait simplement réussir à détacher sa satisfaction personnelle du thème de l’argent ; ce à quoi par contre on réussit rarement... en arrière-plan la calculatrice tourne.
Ce qui m’étonne, c’est que l’amélioration de la qualité de vie est souvent associée à de nouveaux achats ou à la liberté du travail, mais rarement à un changement de son mode de vie vers plus de temps et moins de besoins financiers.
- mon plein accord. Il existe un livre où l’on a interrogé une multitude de personnes âgées ou aussi mourantes sur ce qu’elles referaient « la prochaine fois ». Il s’agissait exclusivement de choses dans le domaine des relations interpersonnelles, jamais une cuisine ou une voiture ; exactement ce genre de choses étaient exclues et regardées en arrière avec un sourire doux-amer.
Cela existe et c’est aussi génial quand on emprunte une nouvelle voie qu’on n’a peut-être pas pu vivre jusque-là. Mais à mon avis, ce n’est pas la règle quand je regarde autour de moi dans mon entourage de même âge, j’entends plutôt beaucoup de plaintes.
J’ai vendu une petite entreprise à 40 ans et j’ai ainsi pu vivre un peu plus de 4 ans en rentier. J’ai tellement apprécié de ne pas avoir de rendez-vous ni de contrainte de temps. Je pouvais faire toute la journée ce dont j’avais envie... faire la grasse matinée (au moins jusqu’à 8 heures), un « petit-déjeuner du dimanche » tranquille chaque jour, du temps pour mes loisirs à toute heure, des courts voyages, des longs voyages... à un moment donné, l’argent est fini et il faut retourner à la routine professionnelle. J’aimerais bien redevenir rentier et mon objectif est en tout cas de partir à la retraite beaucoup plus tôt... 55 ans serait formidable. De bons héritages sont en perspective, même si bien sûr j’espère que la famille vivra le plus longtemps possible et deviendra très vieille. Si je reçois un héritage à 70 ans, je ne serai pas malheureux non plus. Si je le reçois à 55 ans, je serai triste de la perte. Je serai aussi heureux parce que je mettrai définitivement ma vie professionnelle actuelle de côté.