chand1986
25.01.2019 09:48:04
- #1
Si je vendais la maison après 10 ans pour une valeur de 30 000 €, j'aurais 239 000 € en main. En tant que locataire avec un intérêt à 1%, seulement 167 000 €. Cela me fait un plus de 72 000 €.
C’est, permettez-moi, la mère de toutes les erreurs de raisonnement.
Au départ, ce qui m’importait surtout, c’était l’expression selon laquelle les maisons individuelles occupées par leur propriétaire servent de retraite. Restreindre arbitrairement la période d’examen à 10 ans maintenant n’est pas pertinent. Si je choisis la bonne fenêtre temporelle dans une période de valorisations garanties, je peux obtenir presque indéfiniment des résultats « bons » (= qui ont bonne apparence).
De plus, le taux de 1 % est arbitrairement bas. Ceux qui s’intéressent un peu à l’investissement réalisent en moyenne plus de 5 % en bourse sur de nombreuses années, ou achètent des biens immobiliers pour les louer (où les autres bâtissent votre capital avec leurs loyers hors charges).
Comme tu l’as toi-même calculé, cela suffit à battre ta maison même sur une période de 10 ans. L’effet des intérêts composés ne joue vraiment qu’à plus long terme, c’est pourquoi, même si ta maison est remboursée, tu ne peux presque plus épargner pour rattraper cela si tu veux les mêmes rendements à la retraite.
Il serait correct de calculer ce qu’une maison remboursée économise en frais à la retraite et de comparer si cette économie est plus grande ou plus petite qu’un rendement d’autres produits financiers qu’on aurait accumulé sur la même période, avec les mêmes versements d’amortissement et contributions supplémentaires que nécessite une maison, pendant la même durée d’occupation. C’est la seule façon de procéder.
Si on ne considère pas 10 ans et 1 %, mais 30 ans et 5 % (ce que je trouve bien plus réaliste), cela devient très rapidement sombre pour la maison…
Sans parler du fait que vous êtes déjà solides avec un remboursement intégral sur 15 ans (j’ai bien compris ?): la personne moyenne construit plutôt avec un objectif de remboursement sur 20 ans voire plus aujourd’hui. Cela rend les choses encore plus défavorables pour le logement.