BackSteinGotik
26.12.2020 12:20:18
- #1
Supposons maintenant que notre capital net propre reste le même pour une raison quelconque (ce qui est très improbable, mais prenons le pire scénario). Et que nous ayons remboursé environ 40K en 2 ans (l'amortissement cible est plus élevé, mais prenons cette hypothèse). Les coûts de construction ont encore augmenté de 10 % pendant cette période (5 % par an, la tendance actuelle à la hausse ???). Une banque nous prêtera-t-elle un financement pour la construction avec un reste dû de 100-120K ? C’est différent pour la somme du terrain que si l’on finance 40-50-60K de manière variable avec de bonnes chances d’amortissement complet.
Dans tous les cas, c’est un peu serré. Ou bien les banques calculent-elles aussi la valeur actuelle du terrain comme capital propre ? Par exemple, si la valeur du terrain augmente pendant cette période.
Oui, c’est aujourd’hui difficile voire impossible pour beaucoup – même avec plus de capital propre et des revenus plus élevés. C’est l’essence de cette crise qui n’est pas nommée. Le principal facteur est la rareté des terrains – tu parles toi-même des hausses des dernières années – et sur 10 ans, ce sera encore plus marqué. Et la construction elle-même a évidemment aussi beaucoup augmenté.
Personne ne peut dire comment cela évoluera. J’ai compris de tes discussions que tu es assez exigeant. Courts séjours, exigence de propriété plutôt que location, travail à temps partiel. Construire avec les conditions actuelles va complètement conditionner ta vie sur le long terme. Ce ne sera pas « à côté ». C’était en partie toujours le cas, mais à l’époque les exigences étaient généralement beaucoup plus faibles.
C’est pourquoi je pense qu’il est actuellement judicieux de calculer un « prix complet » et de voir si c’est réalisable, dans un délai raisonnable, sans risque de taux, de mener le projet à terme en 20+ ans. Sans valorisations créatives ni autres – acheter aujourd’hui, salaires actuels sur la durée – est-ce faisable ? Alors d’accord, on y va. Usage personnel évidemment, car personne ne sait quand le cycle ira dans l’autre sens. Il faut aussi pouvoir le supporter.