Je suis tout de même très étonné par les commentaires désobligeants ici. Ce qui est vrai, c’est que dans le passé rien n’était non plus donné. Les taux d’intérêt étaient élevés et les prix par exemple au début des années 90 (parents des constructeurs actuels) également. Les normes de construction étaient déjà solides, on ne devrait pas les dénigrer autant. Au moins un peu d’isolation, des murs massifs. Mes parents ont par exemple 2 salles de bains, etc. Quant aux grands-parents au début des années 60, mieux vaut ne pas en parler. C’étaient vraiment des maisons très simples que l’on installait, mais qui ont bien fait leur travail. La vérité, c’est aussi que tandis que le bond de 1960 à 1990 a apporté le chauffage central, l’eau chaude courante, etc., le saut de 1990 à 2020 est à peine perceptible. Que la maison soit chauffée par une pompe à chaleur ou une chaudière à gaz ? Que l’électricité provienne d’une centrale nucléaire ou en été des panneaux solaires ? Peu importe. L’épaisseur de l’isolation n’apporte pas vraiment de gain de confort, avant on pouvait simplement chauffer plus pour moins d’argent. Et cela continue comme ça. Il y a sûrement quelques gadgets sympas, mais rien de révolutionnaire comme entre 1990 et 1960.
Il est aussi vrai que dans le passé on vivait parfois plus économiquement et surtout qu’on dépensait moins pour les vacances en préférant passer du temps sur le chantier. En général, on fournissait plus de travail personnel. C’était aussi plus facile car les liens familiaux étaient plus forts et l’on était souvent encore ancré dans sa ville natale, donc le réseau social était meilleur.
Malgré tout, on ne peut pas enjoliver la situation des salariés moyens et il n’est pas vrai non plus que personne n’achète plus les biens immobiliers coûteux. Ils sont achetés, et avec de l’argent hérité, pas par des foyers à double revenu, mais par des couples de fonctionnaires à temps partiel. Expériences récurrentes dans l’entourage social. Avec son propre salaire dans les zones urbaines, on peut pratiquement oublier cela, sauf si on est déjà dans la quarantaine.
Comment cela pourrait-il s’améliorer ? Plus de terrain à bâtir, des normes de construction moins élevées, moins d’obligations légales coûteuses, et bien plus encore. À cela s’ajoute plus de travail personnel et moins de consommation. Cela arrivera-t-il ? Non. Moins de consommation forcément oui, parce que les impôts (notamment le CO2) et les charges sociales augmentent. Un meilleur environnement politique pour la construction ? Plutôt pas. Au maximum, le taux d’intérêt pourrait théoriquement encore baisser. Donc mieux vaut agir maintenant que jamais, si c’est possible d’une manière ou d’une autre.