C’est vrai, et en plus on montrait volontiers au voisinage le linge de maison fleuri de l’hôtesse de maison suspendu à sécher – ici même depuis le balcon. En ce sens, tout cela est peut-être plus cohérent qu’on ne le croit souvent, il suffit sans doute de changer de point de vue.
Des tendances comme par exemple les bow-windows, les cuisines, les portes coulissantes, les salles de bains pour enfants, etc., ne naissent certainement pas ici dans le forum ; elles étaient déjà dans la tête du couple de maîtres d’ouvrage, qui aime planifier de manière particulièrement astucieuse. Ici, on est plutôt encouragé à ne pas suivre n’importe quelle absurdité et à examiner sérieusement l’utilité réelle pour soi.
On essaie en général ici de donner au maître d’ouvrage (apparemment ici un maître d’ouvrage junior) des conseils qui reposent notamment sur une expérience vécue ; ne pas utiliser cette valeur de manière constructive mais rester complaisant n’est pas interdit, mais cela indique un maître d’ouvrage plutôt immature. L’immaturité, l’ignorance ou l’inexpérience ne sont pas un problème, mais l’arrogance peut en faire rapidement un.
Balayer d’emblée ces remarques d’un revers de main sous prétexte qu’on croit avoir trouvé le saint Graal me semble aussi difficilement justifiable autrement que par de l’arrogance.
Traiter les critiques (à qui l’on montre volontiers son projet ici, et avec qui on ne se vante pas) d’irrationnelles et les percevoir même comme des trouble-fête me paraît puéril, car tout maître d’ouvrage un tant soit peu rationnel reconsidérerait sérieusement les critiques nommées plusieurs fois afin de ne pas commettre d’erreurs regrettables ou coûteuses dans ce projet de vie important qu’est la construction d’une maison.
Ici, cependant, le maître d’ouvrage, qui se décrit lui-même comme un paon devant un plan, c’est-à-dire seulement une idée d’un projet, énonce des connaissances et des événements qui lui étaient jusque-là totalement étrangers. En fin de compte, il déplore cette meute ici, qui a voulu inutilement le sauver de la ruine, alors qu’il aurait, depuis longtemps, décidé qu’il franchirait la ligne d’arrivée en vainqueur.
Il ne faut pas vraiment beaucoup d’expérience (de construction) pour savoir qu’il arrivera avec une certaine probabilité qu’on réalise un jour que la “Coupe de la Ligue des champions” que l’on tient en main et que l’on montre fièrement à la meute n’était en réalité qu’une bouteille de Lambrusco. Selon l’expérience, même après 20 ans, on affirmera avec obstination que, pour des raisons particulièrement importantes, peut-être même stylistiques, cette poutre en bois a été construite délibérément au milieu de la façade vitrée ; ce n’est pas un cas isolé (ici cuisine, balcon, etc.).
L’arrogance que je perçois de la part de l’OP est probablement aussi responsable du fait qu’il ne s’est apparemment pas du tout rendu compte que le pop-corn qu’il avait initialement mentionné avec légèreté s’est déjà répandu dans de nombreux autres salons joliment aménagés et achevés, où l’on espère déjà enfin pouvoir attraper un nouveau sachet lorsque l’OP annoncera à nouveau une raison amusante pour une erreur évidente de détail.
Oui, je le laisse passer grossièrement. C’est en tout cas un point. Personne ne veut maintenant faire quelque chose qui va ensuite embêter toute une vie dans la maison. Et si cela n’embête que, c’est encore acceptable. Si l’utilisation de la maison est limitée ou même impossible dans certains domaines, c’est déjà un peu plus dramatique. Quoi qu’il en soit, c’est le ton qui fait la musique.
Chez nous, c’est - avec l’aide de Hanghaus je crois - non plus devenu le premier projet de l’architecte. Il ne s’est en tout cas pas plaint “avec arrogance”, mais a aussi présenté concrètement des propositions qui avaient du sens pour nous. Du moins c’est ce dont je me souviens. Peut-être que certaines personnes s’en souviennent différemment et se sentent désormais injustement traitées, désolé pour cela, mais c’était ma perception.
Et même “l’optimisé” n’est pas parfait. Et cela alors que nous n’avons pas fait planifier par le commercial de l’entreprise de construction selon les recommandations maintes fois répétées, mais avons fait intervenir un architecte, fait planifier seulement jusqu’au projet, demandé des offres à plusieurs entreprises de construction sur la base du projet, puis laissé l’exécution à l’entreprise choisie. C’est quand même un peu du n’importe quoi, qui a dû être retouché à plusieurs endroits.
Mon expérience jusqu’ici avec notre construction est que plus on aborde le tout avec peu d’exigences, peu de créations personnelles, peu de souhaits particuliers, moins on a de stress, parce qu’un plan standard de n’importe quelle entreprise de maisons préfabriquées XYZ suffit. Bon, ce n’est pas comme ça que les gens fonctionnent – malheureusement moi non plus :-D. Personne ne veut du standard, chacun veut être unique et s’accomplir soi-même.
Une autre expérience est qu’on tombe soit sur LE bon architecte soit c’est une odyssée... Et LES architectes, selon mon estimation, représentent seulement 3 à 6 % de tous les architectes. C’est donc pratiquement une question de chance de tomber sur le bon.