Il faut distinguer deux choses : s'agit-il de « [Büroversagen] », c’est-à-dire de chiffres manifestement repris à tort ou d’autres erreurs dans le traitement ? Ou bien s’agit-il de faiblesses fondamentales dans la conception des règles ? Lorsque les gens font opposition, ils reçoivent quelques jours plus tard une décision de rejet dans laquelle il est notamment mentionné qu’il s’agit d’une procédure typifiée, dans laquelle il n’existe aucune possibilité de prendre en compte les circonstances particulières du cas individuel. Et je pense que c’est là que se trouve le levier pour remettre en cause la constitutionnalité.
À mon avis, il n’est pas convenable pour un État de droit que la même situation soit traitée de manière totalement différente dans deux systèmes juridiques différents. À l’arrière du terrain, il y aurait encore de la place pour construire une grande maison unifamiliale. Le terrain fait donc 2 000 mètres carrés, nous avons un coefficient d’occupation des sols de 0,2, ce qui signifie qu’en principe 400 mètres carrés pourraient être construits. La maison de mes parents a une surface au sol de près de 100 mètres carrés et « ma » maison a une surface au sol de 130 mètres carrés. On pourrait donc en principe encore construire une maison, même avec une surface au sol de 170 mètres carrés. Mais ce n’est pas possible, car la zone construite contiguë s’arrête juste derrière la construction actuelle (il y a des garages). Le reste est une zone extérieure, ce qu’on appelle une « [marktfähiges Nichtbauland] », que la commission d’experts évalue à 15 EUR. Pour le fisc, en revanche, chaque mètre carré vaut 420 EUR.
Si je devais maintenant demander un permis de construire pour cette surface, parce que le fisc l’évalue comme terrain constructible, le service d’urbanisme me répondrait que ce que pense le fisc n’a aucune importance. Et si on informe le fisc que l’autorité d’urbanisme considère cela comme un terrain non constructible, il répondrait que cela ne lui importe pas.
Nous sommes donc bien loin d’une uniformité du droit.
Et dans mon cas, il faut ajouter qu’apparemment il n’y a aucune possibilité de savoir à l’avance comment le fisc traiterait le cas de succession, car il n’a pas le droit de fournir des conseils, mais seulement de traiter concrètement des cas fiscaux spécifiques. Et comme personne ne sait comment le fisc le traiterait, un conseiller fiscal ne sert pas non plus à grand-chose. Même si on avait fait un contrat de bail emphytéotique, il y aurait d’ailleurs à l’avenir toujours un seul numéro fiscal. Je me demande comment les bailleurs institutionnels d’emphytéose comptent répartir la nouvelle taxe foncière entre leurs emphytéotes…
Matthias