Il est intéressant que cette discussion soit toujours menée comme au siècle dernier... et tout aussi intéressant que les femmes continuent à se tirer dans le dos les unes aux autres.
Mon expérience en tant que profane :
Après la réunification, des collaborateurs et collaboratrices formés dans l’ancienne RDA (je pars du principe que le système éducatif de l’ancienne RDA est connu) sont arrivés dans notre entreprise ici, à l’Ouest. Toute l’équipe a aussi beaucoup fait ensemble en privé, car nous étions tous du même âge et travaillions dans le milieu universitaire. Ainsi, je pense pouvoir me faire une opinion.
Aucun(e) d’entre eux ne m’a paru plus ou moins « endommagé(e) » que les employés élevés ici à l’Ouest. La seule différence que j’ai cru percevoir, c’est que les employés de l’ancienne RDA m’ont paru socialement plus compétents. Par exemple, ils apportaient plus souvent des gâteaux, aidaient davantage à l’organisation des fêtes de Noël, pensaient plus fréquemment aux anniversaires des collègues, etc. De mon point de vue, cela pourrait très bien être lié au fait qu’ils ont appris très tôt à interagir avec d’autres êtres sociaux et à être confrontés à leurs besoins.
En ce qui concerne le bonheur personnel, la vie privée et la réussite professionnelle, je n’ai constaté aucune différence chez les personnes qui n’ont pas été élevées exclusivement par leur mère ou leur père dans leurs premières années de vie.
On peut bien sûr se raconter des histoires pour justifier ce désintérêt envers une implication plus intense avec sa propre progéniture. On ne peut expliquer raisonnablement à personne pourquoi on confie son enfant à des étrangers pendant 9 à 10 heures à l’âge d’un an, et oui, pour moi, c’est équivalent à s’en débarrasser (attention : les mères/pères célibataires sont exclus!). Je crois que personne ne s’indignerait autant si l’enfant va à la crèche à temps partiel pour apprendre des compétences sociales importantes dans l’interaction avec des étrangers. Mais 9 à 10 heures, allez, il faut vraiment se raconter des histoires, il n’y a pas d’argument plausible pour cela. Mais tout va bien, vous faites ça comme vous voulez et votre progéniture vous en sera sûrement reconnaissante un jour. L’un(e) de cette manière, l’autre peut-être d’une toute autre.