11ant
30.01.2023 17:25:26
- #1
Nous avons reçu notre avant-projet. En soi, il nous plaît bien.
Bien sûr que le projet vous plaît dans cette forme : l’escalier a été déplacé de l’autre côté du couloir, la salle de bain et le bureau ont été échangés, autrement le dessinateur a simplement recopié docilement votre projet. Et en plus, la « symmétrie », ça plaît toujours.
Sauf le coin canapé qui est probablement un peu trop exigu – en revanche, la cuisine est énorme. C’est pourquoi nous allons échanger la cuisine avec l’espace de vie.
C’est un plan typique du genre « on s’en fiche de ce qu’on vous construit ». Un hasard dans lequel on a juste dessiné des meubles. La démarche non systématique, juste échanger cuisine et séjour, ne peut pas réparer ça, car c’est absurde en soi. Une cuisine coûte trop cher et est trop centrale pour ne pas mériter une planification. Je suppose que tout cela doit maintenant être une « villa urbaine » sans sous-sol. Que signifie ce gris plus clair du mur entre les chambres d’enfants ?
Mon jugement global est : « sans âme jusqu’au fond des os ». Avec cette « planification » incluse, les entrepreneurs généraux sont des « vite-fait-bien-fait », comme on voit une fois de plus ici de manière impressionnante. Faites-vous deux grands services : allez voir un architecte, et soyez prêts à ne pas « lui mâcher le travail ». Je vois ici deux erreurs populaires majeures : d’abord, ne pas prendre d’architecte serait équivalent à économiser entièrement ses honoraires ; ensuite, la symétrie serait la recette pour que le résultat ait sûrement l’air soigné. Ce sont chacun 90 % d’espoirs déçus. Rien que la « marge de sécurité » nécessaire sur les surfaces des pièces, pour rendre un projet non professionnel aménageable, compense largement les prétendues économies des honoraires. Par contre, cette taille excédentaire donne aussi la liberté de laisser la position des fenêtres à la symétrie.