Je me demande si, d’après la demande de permis de construire (c’est-à-dire le papier que je soumets à l’administration du bâtiment), je peux voir s’il s’agit d’une lucarne à joues dégagées, parce que nous voulions justement une lucarne de ce type.
Les formulaires varient apparemment selon les régions, je ne les connais pas tous et je ne connais pas non plus par cœur les numéros des articles qui désignent les procédures. Mais il n’est pas si important que tu puisses répondre à ma question en retour. Ta lucarne rampante reste exclue, peu importe où tu as coché la case ou comment tu la qualifies. Un plan local d’urbanisme ne sert pas uniquement à limiter l’imperméabilisation des sols et à protéger les voisins, mais aussi à exprimer la volonté de la commune en matière d’entretien culturel du paysage bâti. Dans d’autres plans locaux, cela se fait même par la limitation au comble à faible pente typique de Franconie, qu’on t’épargne ici. Je ne te conseille pas une lucarne à joues dégagées ici : si ton architecte interprète « mal » une hauteur imposée, cela pourrait entraîner une réduction de la hauteur de ta maison.
Pourquoi ce n’est pas une lucarne ? Qu’est-ce qu’une vraie lucarne alors ?
Une lucarne rampante est pourtant un pignon transversal, non ? Et celui-ci n’est pas autorisé selon le plan local d’urbanisme, c’est pourquoi nous devons rester sur la lucarne (selon moi) ?
Vous ne pouvez pas « rester » sur la lucarne parce que vous n’avez tout simplement pas prévu de lucarne. En revanche, vous pourriez choisir de passer d’une lucarne rampante à une lucarne, ce qui serait techniquement possible en principe, mais cela aurait une allure très inhabituelle et ne serait pas pratique (si on veut l’ouvrir comme d’habitude du côté de la corniche). On pourrait néanmoins en construire une pour des raisons de hauteur de passage non décalé vers un dressing, ce qui rendrait ce passage extrêmement coûteux - je ne voulais pas simplement cacher cette information ici, qu’à mon avis on pourrait faire cette erreur si cela est absolument voulu. Une lucarne repose en général de façon constructive — et ici, du moins esthétiquement selon le plan local — sur une panne basse, ce qui n’existe généralement pas sur un comble à faible pente. Pour ce plan local, peu importe si vous souhaitez appartenir à la « faction comble bas » ou « comble à faible pente ». Ce qui ne lui importe pas, en revanche, c’est le retrait de la lucarne derrière la ligne de la corniche, traditionnellement lié à la présence d’une panne basse. Il exclut catégoriquement que la structure de la toiture interrompe la ligne de la corniche. Là où c’est formulé comme dans ce cas, je lis cela comme une indication claire que les demandes de dérogation seraient rejetées. Nous ne pouvons ici que spéculer, car nous pourrions au maximum consulter le mémoire justificatif du plan local, mais pas le compte rendu intégral des séances du conseil municipal concernant son élaboration. Mon expérience dit cependant : oublie le souhait d’obtenir une autorisation pour une lucarne rampante au lieu d’une lucarne (qu’elle ait un toit à deux versants ou un pignon importe peu). Ce qui pousse depuis un comble à faible pente plutôt que depuis une panne basse est et reste légalement une lucarne rampante, peu importe que le langage courant s’intéresse ou mélange librement les termes. Le plan local est fondé sur le droit de l’urbanisme, pas sur le langage courant ; toute discussion serait purement philosophique et n’aboutirait pas à un résultat différent.
Si le débord de toit est dessiné de 50 cm, cela devrait plutôt passer. Que dit le plan local d’urbanisme concernant la réalisation de la lucarne ?
Le plan local d’urbanisme dit comme indiqué plus haut que les structures de toiture ne doivent pas interrompre la ligne de la corniche et autorise donc, à mon avis de façon clairement exprimée, les lucarnes mais pas les lucarnes rampantes. Ta proposition repose apparemment sur une interprétation erronée qui assimile la ligne juridique de la corniche à la gouttière physique. Or la ligne juridique de la corniche correspond à l’idée qu’on interrompt le débord de toit par un tracé vertical réalisé au-dessus du mur extérieur. L’idée que l’on puisse simplement requalifier une lucarne rampante en lucarne parce qu’on y accrocherait un petit auvent de deux rangées de tuiles est naïve du point de vue de l’administration du bâtiment.