Je ne peux qu’approuver la garantie incapacité de travail (BU). Ceux qui la considèrent comme superflue devraient prendre deux minutes pour réfléchir encore une fois et recalculer avec une calculatrice. En comparaison, une assurance habitation est mille fois plus superflue.
Mais bien sûr, une BU coûte vite 60-80 euros voire plus. Il est tentant de s’en passer. Mais on ne devrait pas le faire, même dans des professions supposées sans danger.
60-80 ? Quel montant pourrait donc sortir pour une BU ? Tu peux facilement doubler la prime.
Les BU ne payent souvent qu’après pression légale. Les chiffres sur lesquels l’industrie communique ne sont pas détaillés, et les associations de consommateurs les contestent par ailleurs.
Je suis travailleur de bureau avec un dos en bonne santé (et je fais ce qu’il faut pour que ça reste ainsi). Ce qui me menace le plus, c’est le stress, conduisant au burn-out. Le burn-out est temporaire, la BU ne paie rien du tout.
Et pourtant, précisément dans les professions sans danger, c’est un gaspillage d’argent. Mais certains voudraient aussi s’assurer contre la foudre.
Les BU sont, pour dire en passant, une construction allemande. À l’étranger, il y a au maximum une assurance maladie grave (Dread Disease Insurance) pour le cancer, etc., mais ce sont, à ma connaissance, des paiements uniques et non des rentes à vie.
En conclusion : faible probabilité d’occurrence, on assure un risque de vie général = prime élevée, en plus des litiges juridiques programmés (je crois que Finanztest a écrit que 60 % des demandes sont contestées).
Le cancer ? Avec une prédisposition, tu n’es de toute façon pas assurable ou il y a une exclusion.
La probabilité de développer un cancer avant 59 ans était de 2011 à 2013 aux USA (je n’ai pas trouvé d’autres données pour l’instant) de 6 % (hommes). Dans les années 60, ça passe à 10 %, à partir de 70 ans ça devient sévère.
Globalement, des chiffres très élevés, mais en termes de probabilité jusqu’à la retraite (et donc sur la durée de l’assurance) relativement faibles.
Bien sûr, les cas proches sensibilisent énormément, mais déforment la perception.
En fonction des chiffres, le risque de développer un cancer jusqu’à environ 50 ans est plutôt faible. À 50-55 ans, mes enfants sont déjà facilement en capacité de travailler, ma femme aussi (à ce moment-là, ma RLV prend fin), donc je n’ai plus d’engagements financiers qu’avec moi-même. Assurer ? Non. Pas pour l’argent qu’il faudrait pour atteindre le but (maintenir le niveau de vie sans travail – ce qui est de toute façon absurde) d’une telle police.