Nous avons documenté environ 70 défauts le jour de la première réception (avec un expert) et avons refusé la réception (à juste titre) en raison de l'absence d'alimentation en électricité, eau chaude et chauffage. Le promoteur s'est excusé et 19 jours plus tard, nous avons accepté la réception avec encore près de 50 défauts, mais cette fois avec électricité, eau chaude et chauffage fonctionnel, et avons documenté les défauts. Cependant, la pompe à chaleur manquait dans le système de chauffage et on nous a fourni un chauffage électrique mobile. L'entrepreneur général (EG) a corrigé presque tous les défauts en moins de cinq mois. La pompe à chaleur est maintenant également présente.
Trouver et corriger 70 défauts n’est pas une mince affaire, chapeau aussi au promoteur de les avoir majoritairement résolus.
L’EG n’a pas corrigé certains défauts pour lesquels des retenues ont été proposées. Par exemple, une indemnisation de 100 à 150,00 € a été offerte pour des dommages au cadre des portes et fenêtres, selon le type de dommage. Est-ce raisonnable ?
Personne ne peut te le dire sans plus d’informations. Si une porte intérieure avec cadre coûte 350 €, et que tu obtiens environ un tiers de la porte pour un « griffure » gratuitement, c’est bien. Si c’est une porte en bois massif acajou à 5 000 €, tu es évidemment perdant. Si le défaut est uniquement esthétique et n’affecte pas la fonction, je trouve ça acceptable. Ce serait embêtant si chaque fenêtre et porte devait être déduite, là je comprends ta frustration. S’il y en a 3-4 dans toute la maison, accepte les sommes et passe à autre chose.
Pour des travaux de plâtrerie insatisfaisants (Q2 convenu mais partiellement non obtenu), on nous a offert 100,00 € par mur. Est-ce raisonnable ?
Ici se posent les mêmes questions : combien de murs sont concernés, à quel point les écarts sont-ils visibles à l’œil nu et ont-ils un impact sur les installations ou meubles qui doivent être fixés au mur ?
Voici l’un des deux plus gros problèmes sur lesquels nous ne sommes pas d’accord concernant la retenue. Ah oui... ces défauts concernent aussi deux autres parties ! Dans la description des travaux il est indiqué : « Les conduites montantes du système de chauffage sont installées en cuivre ». Malheureusement, nous avons constaté que de l’acier moins cher a été utilisé au lieu du cuivre. Notre promoteur nous a proposé une retenue de 500,00 €. J’ai demandé à un ami du secteur sanitaire et technique, et il a dit que le coût des matériaux est légèrement plus élevé, mais que les travaux coûteraient bien plus de 10 000,00 €, car il faudrait ouvrir la gaine technique dans toute la maison, ce qui impliquerait de refaire complètement le carrelage de la salle de bain et des WC invités. Les travaux seraient donc énormes et la maison inhabitable pendant leur réalisation. Nous avons donc refusé les 500,00 € proposés et exigé une retenue de 9 250,00 €. Le promoteur a refusé et nous a informés que dans ce cas, une procédure de médiation doit être engagée, comme convenu contractuellement. Qu’en pensez-vous ?
Tu as dit qu’il y a une retenue de 2 000 € par autre logement. Alors joins-toi simplement à cela. Techniquement, je ne vois pas de désavantage pour toi. 2 000 € est déjà une différence raisonnable pour la valeur du matériau.
Défauts visuels dans le jardin avant et l’allée. Brève explication : le jardin avant comprend une zone fixe pour les poubelles et, sur le côté, une place de parking. Ce secteur mesure environ 20 m² et est composé de dalles et de massifs. Auparavant, un trottoir public passait devant. Plus tard, nous avons constaté que le trottoir se trouvait sur notre terrain. Après consultation avec la mairie, ni le registre des charges ni le cadastre ne mentionnent une servitude ou un droit de passage pour la ville. La mairie doit nous racheter le terrain, ce qu’elle n’a pas encore fait. Le cadastre a également confirmé qu’il n’y a pas de trottoir public documenté ici. Donc la mairie a construit un trottoir « illégalement ». Bref... autre sujet.
Nous avons eu un cas similaire chez mes parents. Il s’agissait d’environ 3 m² qui avaient été « coupés » par la mairie depuis environ 50 ans. Je m’en suis rendu compte lors de la planification de ma construction. J’ai appelé le service urbanisme et expliqué la situation. Il y a eu un rendez-vous avec un employé du service et nous avons réglé les modalités. Le notaire, la nouvelle mesure cadastrale, tous les frais ainsi qu’un prix au m² très équitable ont été pris en charge par la mairie. Si la mairie ne te contacte pas, c’est à toi de prendre les choses en main et de régler cela.
L’EG est contractuellement obligé de remettre le terrain en état jusqu’à la limite de la propriété. Cela a eu pour conséquence que l’EG a d’abord réalisé la zone du jardin avant et de la place de parking (environ en septembre 2022), avant les travaux sur l’ancien trottoir (février 2023). De ce fait, les dalles présentent une différence de couleur notable parce qu’elles viennent d’une autre commande. De plus, les dalles de l’ancien trottoir ne sont pas posées à niveau ni alignées correctement par rapport au jardin avant. En raison de ce défaut esthétique, nous avons effectué une retenue de 1 000,00 €. Est-ce raisonnable ?
Cela dépend aussi de l’ampleur et du degré du « défaut ». Les dalles s’homogénéiseront en grande partie seules après quelques années d’exposition aux intempéries. L’aspect des joints reste évidemment à considérer. On pourrait encore améliorer relativement facilement si les dalles reposent simplement sur un lit de gravier, non ?
Je peux comprendre que, après avoir été « expulsés » du chantier et vu tous les défauts restants, votre frustration soit grande et que vous cherchiez la « justice ». Mais soyez heureux que cela se limite en grande partie à des différences esthétiques et qu’il n’y ait rien de fondamentalement ou techniquement grave. D’expérience, je peux vous dire qu’il peut y avoir des écarts bien plus graves lors d’une construction qu'après ce que vous décrivez, et j’échangerais volontiers avec vous.