Malheureusement, de telles discussions glissent généralement rapidement vers l’extrême, comme s’il n’y avait que des parents exemplaires attentionnés d’un côté et des enfants-haters égoïstes de l’autre ; à ce sujet, il y a actuellement un livre intéressant du chercheur en générations Rüdiger Maas.
Si tu offres à tes enfants une maison qui soit leur « chez-soi », ils vivront déjà une qualité de vie importante rien que grâce à cela. Si tu leur consacres en plus suffisamment de temps et d’attention ainsi que la possibilité de réellement se développer librement, l’essentiel est déjà fait. Aujourd’hui, beaucoup d’enfants ne peuvent plus faire cela, car il existe des directives et des attentes claires et perceptibles des parents, auxquelles s’ajoutent celles des concurrents du même âge. Comment on peut charger ses enfants de telles affirmations et les culpabiliser ainsi m’échappe ; je connais une foule de gens qui me disent par exemple qu’ils doivent terminer rapidement leurs études et bien, parce que leurs parents les paient et qu’ils doivent donc se restreindre. Et hop... déjà les enfants ne sont plus libres, aussi parce que les parents aiment garder leurs enfants aussi longtemps que possible près d’eux.
Le fait actuel qu’il n’y ait presque plus de pensée planifiée parentale (et toujours entendue par les enfants) sans études me semble au moins complètement déconnecté de la réalité et en plus une intrusion dans la vie des enfants, car avec ces « exigences », aucune autre idée que faire des études ne peut se développer ; tout en dessous n’est quasiment pas digne de vivre ou est insuffisant, quelle absurdité !
Mon fils, avec son bac mention très bien, a arrêté deux cursus universitaires sans que nous le sachions et n’a toujours pas de diplôme à ce jour, ce qui nous a d’abord beaucoup surpris. Aujourd’hui, il a sa petite entreprise et ça va très bien pour lui. Le deuxième enfant, après une « chute » etc. au lycée, s’est « repris » après quelques détours et occupe aujourd’hui un poste de haut niveau que l’on n’aurait jamais pu imaginer, mais surtout ils vont bien tous les deux personnellement et nous avons de très bonnes relations.
En raison d’un divorce et d’autres circonstances, il n’y avait pas d’argent supplémentaire pour les études, ils avaient le BaföG et un crédit étudiant. Nous nous sentions très mal à ce sujet, car beaucoup d’enfants recevaient des sommes considérables.
Je ne comprends pas pourquoi aujourd’hui l’option simple et pourtant luxueuse du crédit étudiant n’est pas utilisée, car pourquoi un jeune ne devrait-il pas et ne pourrait-il pas investir dans sa propre qualification pour ensuite rembourser cela plus tard grâce à son salaire élevé, ET cela SANS devoir satisfaire les espoirs/désirs parfois excessifs des parents ni leur être reconnaissant toute sa vie ? Il reste : sans mes parents, je n’y serais pas arrivé – triste pour les enfants.
C’est toujours une question de « comment » et « pourquoi » et si j’explique la situation ou ma vue des choses à mes enfants et que je leur fais comprendre, je ne vois pas plus de problème dans une voie que dans une autre.
J’ai encore beaucoup à faire avec des jeunes et je peux constater que plus d’aide financière ne conduit en aucun cas à plus de développement personnel et de stabilité. J’observe plutôt que beaucoup de jeunes ont du mal à maintenir le niveau de vie auquel ils ont été habitués enfant une fois adultes, ce qui les ramène souvent à la dépendance (parfois secrètement souhaitée par les parents) ; alors que l’objectif devrait être justement l’inverse.
Je trouve intéressant combien de gens disent que les enfants doivent se débrouiller seuls.
Le fait est qu’en cas de première formation, les études doivent actuellement être cofinancées par les parents, même en cas de revenus assez faibles.
Si ils ne le font pas, les enfants peuvent l’exiger légalement. Chacun doit décider par lui-même si le conflit familial justifié par l’argument « moi aussi j’ai dû le faire » est acceptable.
Je te donne tout à fait raison sur le fait de se référer à ce que la loi prescrit. Donc si tu as dû « forcer » tes parents à réclamer ton droit, tu as bien fait, même si c’est triste. Tout comme on oublie souvent aussi qu’on a des devoirs envers ses parents ou qu’on n’a pas de droit à des choses (argent, biens...) pendant leur vie. Là aussi, les deux parties devraient respecter leurs devoirs, et alors tout ira bien !
Grand-père raconte la guerre… ça n’a pas fait de mal.
Désolé, comparaison carrément cynique. Mon père était à la guerre et, comme la plupart des autres victimes, il n’a malheureusement rien raconté de la guerre et des souffrances, ce qui aurait pourtant été mieux pour nous en tant que famille et enfants. Pourtant, j’ai reçu une éducation absolument moderne et ouverte sur le monde pour l’époque, donc quelque chose que certains parents aujourd’hui dans ces conditions de luxe devraient d’abord imiter. Les valeurs transmises alors devraient être prises en compte de la même manière que les connaissances plus récentes sur l’éducation. Rien n’était mieux autrefois ni ne l’est aujourd’hui, je penche toujours pour le « gris pierre » de Loriot.
Selon les critères aujourd’hui répandus, nous aurions été des parents « corbeaux » ; pourtant, la relation avec nos enfants ainsi que leur développement professionnel ET personnel est malgré notre apparemment insuffisante prise en charge assez correct ; nous regrettons parfois ces parents qui exigent souvent en vain une certaine forme de reconnaissance de leurs enfants, qui ne leur est pas du tout due.
Mon conseil : Ne te laisse pas dérouter ni ébranler ta coiffure et suis ton propre bon sens, ce qui est vraiment important pour les enfants ne se compte certainement pas en euros !!!