À côté du sujet du se*, du sujet du salaire, il y a un troisième sujet où beaucoup de mensonges circulent, à savoir le sujet de la maison. Soit les gens font du mimimi parce qu’ils veulent qu’on les plaigne, soit ils font comme si c’était quelque chose réservé à ceux qui peuvent se le permettre.
[...] Cependant, ils ne rendent pas leur produit plus cher qu’il ne l’est réellement. Au contraire, on sous-estime souvent le coût réel - combien coûte réellement la construction d’une maison, on s’en rend compte lors des surcoûts et des frais annexes à charge du constructeur. Tu le vois toi-même dans ton tableau avec les postes marqués par des points d’interrogation.
Et pour les postes marqués par des points d’interrogation, cela donne souvent lieu à du "mimimi", parce que d’après mon observation, ces postes sont souvent sous-estimés.
Juste un peu de "mimimi" de mon entourage :
"Le jardin évolue avec le temps" : Après 2 ans, ils doivent encore traverser par-dessus des palettes pour entrer dans la maison, car il manque de l’argent pour les aménagements extérieurs.
"Terre déplacée environ 15 000 €." : Terrain en forte pente, il a fallu financer en plus, et un an après, ils vivent toujours dans un paysage de dunes car ils n’ont plus d’argent pour l’évacuation des terres.
"Les raccordements au tout-à-l’égout coûtent environ 5 000 €." : Le terrain n’était pas viabilisé, les coûts de viabilisation étaient quatre fois plus élevés.
Nous avons très tôt fait estimer les coûts de terrassement par une connaissance ayant travaillé dans le secteur. Il disait au moins 75 000 €. Plusieurs prestataires voulaient aussi nous faire croire à des chiffres entre 20 000 et 40 000 €.
Les offres réelles dépassaient effectivement 80 000 €. Heureusement, nous avions prévu cette somme dès le départ. Et nous espérons simplement que cela suffira.
(Seuls trois prestataires ont estimé dès le départ des coûts réalistes autant que possible, tous les autres ont sous-estimé massivement. Nous étions conscients du piège.)
(En revanche, le terrain était bon marché. Pas de mimimi.)
Ce que je veux dire (au lanceur de thread) : prévoir suffisamment de marge et entreprendre rapidement des démarches pour réduire d’éventuelles erreurs d’estimation.
Il y a d’autres "mimimi" dans l’entourage. D’autres exemples (équipement) :
"Personne ne nous a dit qu’on ne pouvait pas utiliser le grenier comme pièce de stockage !" (C’était caché derrière des termes techniques dans la description des prestations.)
"La [Luft-Luft-Wärmepumpe] ne chauffe pas la maison l’hiver, nous avons dû installer des chauffages infrarouges !"
"Le sol dans l’entrée est complètement rayé !"
"Le plâtre paraît déjà complètement usé après un an."
"Par beau temps, on a directement 35° dans la maison." (Immenses surfaces vitrées sans protection solaire.)
"Nous avons oublié l’espace de rangement et devons ranger l’aspirateur sous l’escalier ouvert."
"La fenêtre du sol devant les WC n’était finalement pas une bonne idée." (Mon coup de cœur personnel, tellement surprenant.)
Et ainsi de suite.
Ce que je veux dire : au début du parcours, nous sommes des profanes. Nous ne savons pas ce que nous ne savons pas. Ce qui sonne parfois négatif est en fait un signe de ces “zones d’ombre”.
Ps : a commencé un peu comme vous ici, ses chiffres sont similaires.
Aaaaaah ! Comme j’étais naïf à l’époque.
La villa standard avec 160 m² issue d’un carré de 10 m de côté fixe le “standard”, avec 9,5 m on obtient 140. Ensuite, on place un T dans la salle de bain, ce qui réduit visuellement la surface de la salle de danse. À côté se trouve un double garage (presque aussi long que le chien est grand) pour les deux voitures nécessaires pour se rendre aux deux emplois à temps plein nécessaires au financement. Jusqu’ici tout va bien, 7016 (le nouveau 08/15), le lanceur de thread ajoute en fait un truc de plus avec ses moustiquaires dorées.
Je n’ai aucune idée à quoi fait référence le 7016. J’ai une théorie sur la raison pour laquelle les 160 m² deviennent si populaires :
Plus on construit grand, plus la planification pardonne les erreurs.
L’an passé, j’ai vu tellement de solutions du quotidien très peu pratiques dans des maisons déjà bâties qui ne fonctionnaient encore que parce que la surface au sol était importante.
120-130 m² pardonne selon moi beaucoup moins de gadgets inutiles qui déclenchent une cascade de conséquences gênantes qu’un 160 m².
Malheureusement, c’est juste plus cher.
Sans oublier les maisons très grandes omniprésentes dans les parcs d’exposition, les réseaux sociaux et autres.
Dans la description des prestations de construction, beaucoup de choses sont effectivement déjà incluses en standard et j’ai repéré et listé les points qui ne le sont pas.
L’an dernier, lorsque nous avons comparé les prestataires, j’ai travaillé à travers une douzaine de descriptions de prestations et j’ai effectivement noté dans un tableau Excel (voyons si des pierres vont voler maintenant...).
C’était extrêmement passionnant.
Quel rapport avec ce fil ?
Une partie de l’incertitude que l’on lit dans de nombreux messages ici, c’est exactement ça – l’ignorance.
Sans connaître le prestataire, on ne peut que spéculer. Sans connaître la maison, on fait aussi des spéculations. Ou pas.
Beaucoup ici sont des retours d’expérience. Moins il y a d’informations, plus elles deviennent floues.
Un très gros problème aussi : ce qui est bien plus intéressant que ce qui est écrit dans la description des prestations, c’est ce qui n’y figure pas.
Tout ce qui ne figure pas, et qui n’est pas spécifiquement inclus dans le contrat, n’est pas inclus.
On a la description des prestations maintenant. Je ne peux pas identifier le prestataire à ce stade, c’est nouveau pour moi.
Ce qui me frappe directement (survol rapide, la liste suivante peut contenir des erreurs) :
- L’électricité est très juste pour beaucoup.
- Les tuiles en béton existent en qualités très différentes. Comme rien n’est mentionné ici, je pars de la qualité minimale. Une surqualification est probablement judicieuse.
- Le type de combles n’est pas mentionné -> je suppose donc une charpente fermette.
- Rien n’est précisé concernant le chantier. Cas pire : tous les coûts “à la charge du client”. (Échafaudage, grue, etc.)
- Rien n’est précisé sur les prestations d’autorisation (au moins, je ne les ai pas vues). Cas pire : tous les coûts “à la charge du client”.
- Sols : aucune indication sur les formats des carrelages. Le vinyle varie aussi en qualité “de - à”. Avec un vinyle bon marché dans le hall, on ne sera pas content. (En aparté : je n’aime ni le vinyle ni le stratifié dans l’entrée, quelle que soit la qualité.)
- Pour la technique, aucun prestataire n’est cité. Qualité inconnue.
- Pose prête à fonctionner ne signifie pas mise en service automatique.
- Je lis souvent le mot “à la charge du client”.
(Cas pire ne veut pas dire que c’est le cas. Mais il y a des prestataires qui n’incluent pas des choses pourtant normalement évidentes. Il faut donc faire attention !)
(Je conseillerais toujours une pré-sélection des matériaux ou au moins une visite du centre de présentation des matériaux pour pouvoir juger à peu près la qualité réelle.)
De plus, j’ai tenu compte des remarques et nous avons envisagé un second type de bâtiment qui est environ 130 000 € moins cher (à surface identique).
Quels types de bâtiments sont comparés ?
Des avis ? Quelque chose manque-t-il ? Avons-nous oublié quelque chose ?
Les risques liés au terrain sont uniquement estimés.
Si je ne devais donner qu’un seul conseil en matière de planification financière, ce serait : faire réaliser une étude de sol avant la planification (y compris analyse de la classe de gestion des terres). Vérifier si les bornes sont en place. Voir jusqu’où doivent être creusés les puits. Obtenir ainsi des estimations approximatives. De préférence auprès de personnes qui ne vendent rien.
Ici, on peut se tromper (classe d’élimination Z2, sol non porteur, etc.). Le risque est sans doute assez faible. Mais s’il se réalise, cela bouleverse tout le planning.
Penser aussi aux assurances et aux experts en construction.