11ant
19.10.2025 21:00:33
- #1
Je ne vois encore ni photo d’une structure brute ratée, ni le concept de jointoiement. Cela peut être le cas chez certains maçons, mais pas chez tous. Il existe toujours le concept de la taille de pierre. [...]
Parce que Madame, donc moi, a choisi différentes hauteurs de rebord pour les fenêtres sur le côté design, ainsi qu’un toit décalé avec deux pentes différentes. [...] Aujourd’hui, on peut par exemple bien construire aussi avec du béton cellulaire
Tu n’as pas compris (ce qui n’est pas grave pour une planificatrice amateur, mais c’est différent pour un architecte). Pourtant, on voit une structure brute perturbée avant même que les maçons aient commencé, c’est-à-dire sur le plan. Les malfaçons ne naissent pas de maçons démotivés ou pas tout à fait sobres, mais sont causées au stade de la planification. La taille de pierre ne peut pas guérir le problème. Toute coupure de la zone d’emboîtement entraîne un jointoiement ; et une dureté du matériau favorable à la scie ne change rien à cela. Les coupes parallèles (ou obliques) aux joints de pose ne posent pas de problème.
Prenons des longueurs de murs concrètes tirées des plans locaux : 106,5 / 409,5 / 308,5 / 113,5 sont a. quatre pierres (trois joints de bout) et 6,5 cm, b. seize pierres (quinze joints de bout) et 9,5 cm, c. douze pierres (onze joints de bout) plus 8,5 cm ainsi que d. quatre pierres (trois joints de bout) et 13,5 cm. Dans l’exemple B, le maçon commence la première / troisième / cinquième ... rangée avec la première, dernière, deuxième, avant-dernière, troisième, troisième-dernière etc. pierre, entre la huitième et l’avant-huitième pierre s’ouvre un espace de 9,5 cm. Ici, il scie donc une pierre de 8,5 cm, qu’il place contre la huitième pierre et ferme vers la huitième avant-dernière pierre avec un joint de mortier, qui n’est pas prévu dans le système du mur emboîté. En tant qu’horloger reconverti, il pourrait aussi répartir les 9,5 cm sur quinze joints de bout et poser chaque pierre avec un espace de six millimètres et un tiers (optique discrète, car cela reste en dessous de l’amplitude de l’emboîtement). Honnêtement : cela n’arrive pas dans la pratique. La perturbation du rythme et du recouvrement d’environ un cinquième de pierre est ici plusieurs fois plus probable. Qui a foutu le bazar : l’entreprise de construction, qui fait simple murer des maçons au lieu d’horlogers reconvertis, ou plutôt l’artiste planificateur reclus dans sa tour d’ivoire ?
Les dimensions standard (dans l’exemple 111,5 / 411,5 / 311,5 / 111,5) auraient divergé de 5 cm / 2 cm / 3 cm / 2 cm et auraient pu toutes être réalisées avec des pierres normales et spéciales, sans quitter le joint sec (ici : liaison) du système. Homogène, propre. La voie non conformiste et artistique n’apporte aucun avantage compensant ses complications. Ignorance sans bénéfice.
Je n’ai aucune idée de ce que tu interprètes dans ce mot. « Dimension spéciale » signifie simplement « pas une dimension standard » — pour quelque raison que soit ce choix non standard.
Qu’il s’agisse de dimensions spéciales ou fantaisistes — on pourrait penser que tout le monde entend la même chose
Non. Une dimension déviante par rapport à la norme est une dimension spéciale si elle repose sur une raison raisonnable (une pondération entre le standard et la raison d’exception), et une dimension fantaisiste sans raison raisonnable (pure folerie).
Je constate : il y a un terrain qui ne plaît pas au maître d’ouvrage tel qu’il est maintenant, car il a une pente, et le maître d’ouvrage voudrait qu’il soit plat. L’architecte l’intègre de façon cohérente dans son projet. C’est son rôle. Nous n’avons pas suivi les discussions consultatives à ce sujet.
Soumettez-vous à la terre — ne faites pas d’elle une victime. « Moi, moi, moi — après moi le déluge » / L’État, c’est moi. Si dans les zones en pente chacun ne pense qu’à soi, on peut transformer de nombreux secteurs de construction en terrasses de rizières qui façonnent tout un paysage. Si tu avais rechargé ton terrain jusqu’à son altitude de sommet, ton village alentour serait dans l’obscurité. Il y a une raison pour laquelle le droit de construire fixe des limites au-dessus desquelles même les « innocents jeux de bac à sable » sont considérés comme des constructions autonomes.