Jean-Marc
02.12.2018 08:17:22
- #1
Un effondrement du marché immobilier avec une perte de valeur et une chute des prix supposerait que plus personne n’achète. PERSONNE, pas même ceux qui attendent encore la crise. Sinon, tout le monde attendrait puis achèterait, seulement s’il y a un si grand intérêt des acheteurs en attente, il n’y a pas de chute des prix
Tant que l’économie tourne bien et que les taux d’intérêt sont bas, il ne se passera probablement pas grand-chose, c’est vrai. Mais cela peut vite changer dans un monde globalisé, et en tant que nation exportatrice, nous sommes particulièrement vulnérables. Le commerce et la vente sont finalement aussi beaucoup une question de psychologie, il ne faut pas forcément un cataclysme mondial pour cela. Il suffit que l’offre de biens immobiliers sur le marché augmente à nouveau. Si je possède une action qui prend de la valeur année après année et verse un joli dividende, je ne vais pas la vendre, tout comme je ne vends pas sans raison une résidence principale qui m’enrichit actuellement – sur le papier – chaque année. Mais dès le premier coup dur (par ex. un avertissement sur résultats), en tant qu’acheteur, je deviens prudent et j’observe plus attentivement, et au plus tard quand le graphique montre clairement une tendance à la baisse, je m’en sépare. En matière d’argent, les Allemands sont particulièrement sensibles. Je le vois toujours quand des clients explosent presque à cause de 2,50 euros de frais de tenue de compte par mois (mais acceptent volontiers de payer 3 euros pour un vin chaud en TetraPak au marché de Noël… un autre sujet).
Nous savons d’après les entretiens avec les clients que beaucoup de personnes de la génération 50+ et les Silver Agers souhaitent en tout cas encore déménager (sans barrières, facile à entretenir, plus près des enfants, etc.), mais repoussent sans cesse leurs projets parce que la pression n’est pas encore assez forte. Ce sont précisément ces personnes qui envisageront sérieusement la vente de leur maison dès qu’il y aura un réel risque qu’elles en obtiennent moins le mois suivant et que le déménagement vers les enfants et petits-enfants menace de ne plus se réaliser, du moins pas dans un avenir proche. Mais comme je l’ai dit, tant que Trump reste silencieux, que les mains de Poutine sont liées, que la Chine continue de croître, que l’Italie ne ferme pas les vannes de l’argent, etc., cela ne sera pas un sujet.