Nous avions cependant initialement prévu un prêt de 230 000 € à 3,47 % sur 20 ans.
Comme nous ne voulons pas rembourser sur 30 ans et ainsi payer mathématiquement un tiers d’intérêts à la banque, nous avons augmenté les fonds propres et n’avons besoin que d’un prêt de 150 000 €.
La durée de remboursement dépend principalement de la combinaison du taux d’intérêt du prêt et du taux de remboursement initial. Google indique qu’un taux de remboursement initial d’environ 2 % correspondrait grossièrement à un remboursement sur environ 30 ans ?
Si vous apportez plus de fonds propres mais laissez quand même le taux de remboursement initial à 2 %, vous aurez certes une mensualité plus faible, mais la durée restera à peu près la même. Je ne sais pas exactement si c’était le cas ici ou pas, mais c’est un peu ce que ça donne, non ?
Si on regarde votre offre d’épargne-logement : apparemment, vous pouvez vous permettre une mensualité plus élevée. Demandez à votre intermédiaire ou à votre banque de vous faire une proposition avec un taux de remboursement initial plus élevé (par exemple 3 % ou 4 % en comparaison, voire encore plus). Votre mensualité sera alors plus élevée, mais la durée sera plus courte en conséquence. Réfléchissez donc à ce qui pourrait être un compromis acceptable pour vous entre le montant de la mensualité et la durée. (Sinon, vous pouvez aussi garder la mensualité faible, mais convenir de la possibilité de faire un remboursement anticipé une fois par an, ce qui a un effet similaire. Beaucoup ne l’utilisent cependant pas aussi fréquemment que prévu...)
Au fait : on parle de taux de remboursement initial car, avec un prêt à annuités (c’est ce que vous aviez avec la longue durée), on rembourse de plus en plus au fil du temps. La mensualité est constante sur toute la durée et au début, vous payez 3,47 % d’intérêts sur la totalité du capital ainsi qu’un remboursement initial disons de 2 %. La deuxième année, vous ne payez plus d’intérêt sur la totalité du capital (vous en avez déjà remboursé une partie), mais seulement sur le capital restant dû. Comme votre mensualité reste la même, la part remboursée augmente donc avec chaque mensualité. (Par exemple, si la mensualité est de 700 €, lors de la toute première mensualité ce serait environ 436 € d’intérêts et 264 € de remboursement. À la 10e mensualité, ce serait seulement 430 € d’intérêts et donc 270 € de remboursement. Ça ne paraît pas beaucoup, mais avec les années c’est de plus en plus significatif et, dans cet exemple, après 8-9 ans, vous remboursez plus avec chaque mensualité que ce que vous payez en intérêts.)
Pourquoi est-ce que je raconte ça ? Est-ce que ce n’est pas égal au final ? D’une part, cet effet est plus important, plus vous fixez un taux de remboursement initial élevé (car en remboursant plus, le ratio s’inverse beaucoup plus tôt en votre faveur). D’autre part, c’est un effet que vous n’avez pas dans le montage d’épargne-logement, ce qui peut rendre le taux d’intérêt très trompeur. En général, dans ce cas, un élément est un prêt qui n’est pas remboursé du tout pendant plusieurs années (prêt in fine). Pendant ce temps, vous payez donc des intérêts sur la totalité du capital. Au lieu de rembourser, cette part est versée dans un contrat d’épargne-logement, qui génère en général aussi que peu d’intérêts d’épargne. Lorsque suffisamment est épargné dans le contrat d’épargne-logement, le premier élément est remboursé et ce n’est qu’à partir de ce moment-là que vous profitez des taux d’intérêts plus avantageux du prêt d’épargne-logement. Avant cela, vous avez payé longtemps des intérêts élevés sur la totalité du capital, ce qui n’aurait pas été le cas avec un prêt à annuités. Et la question est alors de savoir si vous récupérez un jour cet investissement. Il faut donc vraiment calculer précisément si cela en vaut la peine et ne pas se laisser aveugler par les faibles taux d’intérêt crédit du prêt d’épargne-logement.