pagoni2020
15.12.2021 22:56:49
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Le sujet ici concerne une construction neuve pour des personnes de plus de 50 ans. On doit (non, on devrait) jeter un œil sur la phase de vie des plus de 60 ans, 70 ans et des années suivantes.
Cela me semble trop général, en tant que plus de 60 ans, je suis souvent surpris par la mentalité parfois figée de mes voisins trentenaires, mais apparemment ça leur va bien ainsi. Bien sûr, je prends en compte certains aspects et ne me crée pas volontairement des pièges dans la maison. Mais si j’aborde la construction de la maison de cette façon, alors dans ma jeunesse par exemple je ne pourrais pas choisir un joli sol à cause des enfants, à un moment donné quelque chose ne va plus à cause du chien/chat ou autre, et hop on est au milieu de la quarantaine et on pense déjà à la cinquantaine, où l’on devrait déjà avoir 60-70 ans etc. en tête, donc encore une fois ne pas faire ce que je voudrais vraiment. Alors, à quel moment dans la vie peut-on enfin... ? On trouve toujours une raison qui empêche...
Combien de fois ai-je entendu « on ne pouvait pas faire ceci parce que... » et je pensais à chaque fois, comme c’est triste, bien sûr que cela aurait été possible, si l’on avait changé de point de vue ou juste été un peu plus audacieux.
On peut construire une maison à chaque âge avec espoir et une vision positive de la vie ou bien avec inquiétude et peur.
À mon avis, c’est plutôt une question de philosophie de vie propre.
Quand je lis parfois tout cela, je comprends pourquoi il y a si peu de personnalité visible dans les lotissements neufs. J’aime les gens courageux, même s’ils savent qu’ils vont parfois se tromper sur certains points.
J’ai trois sœurs ainées chacune avec leur partenaire et toutes ont une maison avec escalier. Vivre sur un seul niveau, ainsi que d’autres aménagements adaptés aux seniors (notre douche à l’italienne fait 1,10 m x 1,2 m) n’étaient pas ou insuffisamment pris en compte à l’époque. Beaucoup de choses n’étaient pas possibles non plus à cause de la taille du terrain etc. Les six personnes disent actuellement que si elles devaient construire NEUF maintenant, ce serait dans une taille et une forme ressemblant à notre bungalow. Heureusement, beaucoup de seniors construisent aussi un bungalow quand ils font une nouvelle construction.
Presque tout le monde ferait les choses différemment la prochaine fois. Ayant emménagé récemment, ma prochaine maison serait complètement différente, néanmoins je profite MAINTENANT de chaque minute ici. Ce n’est pas une contradiction en soi. Mais – pour moi ce devrait toujours être une maison spéciale, pour moi, pas du bling-bling, mais individuelle !
Le bungalow « est souvent choisi », le meuble mural intemporel en placage de hêtre aussi, apparemment on ne peut rien rater avec ça, on en a visiblement un peu peur ; moi je penche toujours plutôt pour un canapé rouge vif.
Et pas seulement parce que la publicité omniprésente montre ces « quinquagénaires » toujours souriants dans leurs bungalows fraîchement crépis. Mais ils pourraient tout aussi bien les montrer en train de boire un thé dans une péniche ou assis autour d’un feu de camp dans une tente indienne.
Partout je vois des généralisations, lors des voyages, lors de l’achat d’une voiture, etc., on essaie de tout sécuriser et d’adapter partout, et au final il n’y a rien de vraiment sécurisé dans la vie.
Ma mère a déménagé volontairement à 82 ans, nous avons nous-mêmes déménagé plusieurs fois et si notre maison actuelle ne nous convient plus, alors il faut changer/s’adapter quelque chose. Dans la plupart des cas, la restriction physique est la moindre partie du problème, aujourd’hui il y a une multitude d’aides et d’autres options. Ce sont le plus souvent, en particulier, des faiblesses mentales, des peurs, des oublis, qui posent problème aux personnes âgées.
Ma mère oubliait souvent d’éteindre la cuisinière ou elle trébuchait sur un sol inégal en ligne droite. La très petite salle de bains lui plaisait plus tard car elle ne pouvait guère y tomber et avait des points d’appui partout... on peut continuer ainsi indéfiniment. Les restrictions et la manière personnelle d’y faire face sont aussi diverses que les gens.
Au fait, mon père est allé en maison de retraite à 84 ans parce que vivre sur un seul niveau dans sa maison (en location) n’était pas possible. Peut-être aurait-il pu rester plus longtemps dans son ancien environnement.
Je ne connais pas les détails, mais dans les cas que je connais, les problèmes réels étaient généralement ailleurs : solitude, peur, ne pas vouloir être un fardeau, entêtement (aussi de la famille restante), etc., et parfois (ce qui a été souvent lu ici) la pression douce de la jeune génération...
Je ne vois pas de nécessité impérative de construire un bungalow à l’âge avancé, mais on peut le faire si cela plaît.
Mes parents, ma sœur et moi avons vécu un an dans une pièce. Je n’avais pas de chambre à moi avant mes 18 ans. Nous avons pourtant très bien vécu. Pendant les études, j’ai vécu dans une maison d’étudiants (une pièce). Maintenant je vis avec ma femme et ma fille sur 70 m². Mais oui, doubler la surface habitable me rendrait certainement malheureux *AttentionCelaPeutContenirUnePointeDIronie*
J’ai vécu plusieurs mois dans une petite cabane semi-ouverte et dernièrement sur un luxueux 200 m² pour nous deux, où il m’est même parfois arrivé de regretter une pièce en plus. Tout est possible, tant qu’on reste libre d’esprit pour ce qui convient ou est possible à un moment donné. Mais je constate souvent que les gens vivent par peur de compromis médiocres qui les rendent ensuite insatisfaits. Le plus souvent, ce n’est pas une question d’argent, cela sert fréquemment juste d’excuse.
Je souhaite vraiment voir et vivre davantage de diversité et de courage, tout particulièrement dans les lotissements neufs.