Climbee
16.08.2016 13:45:29
- #1
Alors, pour moi, l’utilité d’un bien immobilier occupé par soi-même (entièrement payé) à la retraite se mesure au fait que je n’ai plus à payer de loyer et qu’il me reste donc plus de retraite. Parce que ce que je ne paie pas est quasiment la seule chose sur laquelle l’État ne peut pas mettre la main ni exiger des impôts.
Bien sûr, on peut revendre une grande baraque et s’acheter quelque chose de plus petit, on n’a alors toujours pas de frais de loyer (les coûts d’achat et de vente des biens immobiliers devraient être couverts par une réduction de l’espace de vie, je suppose). Mais j’ai encore le problème que je devrais quitter, à la retraite, mon environnement habituel (et aimé), éventuellement parce qu’on est revenu de la campagne en ville, pour une meilleure accessibilité des médecins, des commerces, etc., perdre complètement mon cercle social, et que beaucoup de personnes âgées ne sont plus aussi mobiles et ne veulent tout simplement pas. C’est émotionnel, mais compréhensible.
Et je trouve ça légitime. Honnêtement, je m’en fiche complètement que ma maison soit peut-être trop grande pour moi à la retraite. Eh bien, c’est comme ça. Je compense aussi l’isolement (que je cherche maintenant, j’adore mon petit village, je veux y vivre et je ne peux pas du tout imaginer vivre à nouveau dans une ville bruyante) en prenant une aide ménagère (nous en avons déjà une, parce que nous ne voulons pas perdre notre temps libre à faire du ménage), un service de soins, etc. (là, la réflexion reprend son sens, si on prévoit éventuellement de transformer une partie en appartement annexe ou au moins en unité d’habitation, si on envisage de faire venir un service de soins à domicile) ou même un service de livraison de courses (ou simplement des voisins sympas qui peuvent amener ce qu’on demande ; à la campagne, on a encore des contacts sociaux intenses avec les voisins).
Ce sont tous de bons arguments, mais on oublie le plan émotionnel. Et ce dernier devient toujours plus important avec l’âge. On a du mal à se séparer des habitudes.
Nous avons l’avantage de ne pas avoir à construire pour des enfants, nous construisons pour nous deux, il n’y aura plus d’enfants (j’ai 49 ans, ce sujet est clos). Les coûts d’entretien ? Très honnêtement : si on m’emporte dans ce truc, la maison peut bien s’effondrer derrière moi, et je pars du principe qu’une maison solidement construite tient bien quarante ans sans travaux de maintenance trop importants (je le vois avec la maison de mes parents : construite en 1974, depuis, une seule fois la chaudière remplacée, maintenant les fenêtres sont progressivement changées parce que les anciennes fenêtres en bois, du moins du côté exposé aux intempéries, laissent passer l’air, les tuiles ont été traitées pour éviter la mousse, et c’est tout ; le reste, c’étaient plutôt des travaux de transformation pour avoir autre chose). Et si je passe mes dernières années dans une maison qui nécessite quelques réparations, cela m’est assez égal. On peut attendre que ça passe.
Si moi ou mon partenaire devenons dépendants, bon, il se peut que les soins vendent la maison, mais honnêtement : même si je devais survivre à la somme d’argent que cela générerait, on ne me mettra pas dans une maison de retraite sous un pont en Allemagne. Et cela ne m’inquiète pas du tout maintenant. Qui sait si je le vivrai...
Nous réfléchissons de toute façon à une autre configuration, où mon frère deviendrait propriétaire et où nous conserverions un droit d’habitation, mais cela a tout autre motif (les enfants de mon frère doivent hériter).
Je n’ai pas peur que la valeur du bien diminue dans notre région (banlieue de Munich). La valeur du terrain à elle seule devrait le compenser.
Donc : je me construis maintenant une belle maison, en essayant de la faire utilisable malgré les restrictions qui peuvent venir avec l’âge (mais aussi avec un accident ou une maladie, et qui planifie tout ça bien à l’avance ?) et mon plan est, totalement démodé, de vieillir dans cette maison et, comme je l’ai dit, d’être emporté de la maison pieds devant. Est-ce que ça marchera ? Aucune idée...
Mais honnêtement : ne devoir payer que les charges avec la retraite, c’est déjà une motivation pour nous de construire cette maison et de finir de la financer avant la retraite (si c’est plus tôt, tant mieux !)
Bien sûr, on peut revendre une grande baraque et s’acheter quelque chose de plus petit, on n’a alors toujours pas de frais de loyer (les coûts d’achat et de vente des biens immobiliers devraient être couverts par une réduction de l’espace de vie, je suppose). Mais j’ai encore le problème que je devrais quitter, à la retraite, mon environnement habituel (et aimé), éventuellement parce qu’on est revenu de la campagne en ville, pour une meilleure accessibilité des médecins, des commerces, etc., perdre complètement mon cercle social, et que beaucoup de personnes âgées ne sont plus aussi mobiles et ne veulent tout simplement pas. C’est émotionnel, mais compréhensible.
Et je trouve ça légitime. Honnêtement, je m’en fiche complètement que ma maison soit peut-être trop grande pour moi à la retraite. Eh bien, c’est comme ça. Je compense aussi l’isolement (que je cherche maintenant, j’adore mon petit village, je veux y vivre et je ne peux pas du tout imaginer vivre à nouveau dans une ville bruyante) en prenant une aide ménagère (nous en avons déjà une, parce que nous ne voulons pas perdre notre temps libre à faire du ménage), un service de soins, etc. (là, la réflexion reprend son sens, si on prévoit éventuellement de transformer une partie en appartement annexe ou au moins en unité d’habitation, si on envisage de faire venir un service de soins à domicile) ou même un service de livraison de courses (ou simplement des voisins sympas qui peuvent amener ce qu’on demande ; à la campagne, on a encore des contacts sociaux intenses avec les voisins).
Ce sont tous de bons arguments, mais on oublie le plan émotionnel. Et ce dernier devient toujours plus important avec l’âge. On a du mal à se séparer des habitudes.
Nous avons l’avantage de ne pas avoir à construire pour des enfants, nous construisons pour nous deux, il n’y aura plus d’enfants (j’ai 49 ans, ce sujet est clos). Les coûts d’entretien ? Très honnêtement : si on m’emporte dans ce truc, la maison peut bien s’effondrer derrière moi, et je pars du principe qu’une maison solidement construite tient bien quarante ans sans travaux de maintenance trop importants (je le vois avec la maison de mes parents : construite en 1974, depuis, une seule fois la chaudière remplacée, maintenant les fenêtres sont progressivement changées parce que les anciennes fenêtres en bois, du moins du côté exposé aux intempéries, laissent passer l’air, les tuiles ont été traitées pour éviter la mousse, et c’est tout ; le reste, c’étaient plutôt des travaux de transformation pour avoir autre chose). Et si je passe mes dernières années dans une maison qui nécessite quelques réparations, cela m’est assez égal. On peut attendre que ça passe.
Si moi ou mon partenaire devenons dépendants, bon, il se peut que les soins vendent la maison, mais honnêtement : même si je devais survivre à la somme d’argent que cela générerait, on ne me mettra pas dans une maison de retraite sous un pont en Allemagne. Et cela ne m’inquiète pas du tout maintenant. Qui sait si je le vivrai...
Nous réfléchissons de toute façon à une autre configuration, où mon frère deviendrait propriétaire et où nous conserverions un droit d’habitation, mais cela a tout autre motif (les enfants de mon frère doivent hériter).
Je n’ai pas peur que la valeur du bien diminue dans notre région (banlieue de Munich). La valeur du terrain à elle seule devrait le compenser.
Donc : je me construis maintenant une belle maison, en essayant de la faire utilisable malgré les restrictions qui peuvent venir avec l’âge (mais aussi avec un accident ou une maladie, et qui planifie tout ça bien à l’avance ?) et mon plan est, totalement démodé, de vieillir dans cette maison et, comme je l’ai dit, d’être emporté de la maison pieds devant. Est-ce que ça marchera ? Aucune idée...
Mais honnêtement : ne devoir payer que les charges avec la retraite, c’est déjà une motivation pour nous de construire cette maison et de finir de la financer avant la retraite (si c’est plus tôt, tant mieux !)