Je commence doucement à en avoir marre que l’on doive se justifier pour tout dans cette société bizarre.
Où est-il écrit que l’on doit se justifier ?
« Société bizarre » – Eh bien, nous n’en avons qu’une, mais je connais à peine une autre qui serait meilleure ou dans laquelle je préférerais vivre, et toi ?
Je ne me considère pas privilégié, je n’ai jamais rien reçu en cadeau ou hérité dans ma vie.
Tu n’as « JAMAIS » reçu un cadeau ? Triste. Ni héritages ni cadeaux ne sont interdits ni répréhensibles.
Il existe des millionnaires/milliardaires avec une conscience sociale très élevée, qui rendent volontairement beaucoup d’argent et de temps à la société, et aussi des travailleurs modestes qui tueraient leur grand-mère pour 10 €. Le statut financier ne dit absolument RIEN sur le comportement social d’une personne. Je me fiche totalement que quelqu’un ait reçu son argent en cadeau, l’ait hérité ou l’ait gagné en travaillant, dur ou facilement, peu importe. Il/elle devrait simplement se comporter socialement du mieux possible, qu’il soit riche ou moins riche.
Bon, en ce moment pas trop à cause du chômage partiel, mais du coup il y a aussi moins d’argent.
Voir plus haut « société bizarre » : je peux te citer toute une série de pays où le terme « chômage partiel » n’existe pas du tout, rien que CELA est un privilège. Même si je n’y recourt pas, je trouve bien que cela existe. Les propriétaires qui construisent une maison bénéficient aussi de la caisse commune, comme par exemple ... aides Kfw, allocations pour familles nombreuses, etc., ce qui est aussi acceptable.
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En plus, je travaille en horaires postés, demande où j’étais la veille de Noël ? Ou cette nuit et demain.
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C’est ton métier. Tu as eu libre choix de ta profession, donc ça devrait aller. Moi aussi j’ai fait 20 ans d’horaires postés, choisi librement, et je l’ai fait volontiers. Cela avait des inconvénients mais aussi des avantages et ce package me plaisait, sinon j’aurais pu changer. Je connais maintenant plusieurs personnes qui travaillent volontairement plus longtemps au lieu de prendre leur retraite (avec un bonus de 10 %). Ça ne doit pas être si terrible, ou bien le vil argent attire plus que ne repousse le travail. Moi par exemple j’avais mes mardis libres, quand d’autres travaillaient… et alors ?
Excusez-moi, je suis un peu susceptible à ce sujet. Je travaille dans un emploi très qualifié mais mal payé / d’exploitation (secteur sanitaire !) et je n’arrive pas à me représenter ce que les gens entendent par « travailler dur ». Est-ce une question d’horaires (que tout le monde dans le secteur sanitaire peut facilement faire), de responsabilité ? (tout le monde dans le secteur sanitaire peut en parler), d’effort physique ? (la plupart des travailleurs sanitaires peuvent en témoigner également), de charge émotionnelle (la plupart d’entre eux, y compris moi-même, pourraient en raconter).
J’ai eu un travail considéré par la société comme dur (exagéré) et chez nous on se plaignait aussi volontiers. Mon job me plaisait, c’était comme un loisir, et je n’étais ni dans un bureau calme ni loin des endroits délicats mais en plein dedans.
MAIS : si cela ne m’avait plus convenu, j’aurais changé et payé le prix pour cela. Certains ne peuvent pas s’imaginer changer de métier, encore moins de lieu de vie, certains paniquent même à l’idée de changer de bureau (vrai !). J’ai eu beaucoup de changements et peu ont été rentables financièrement, mais la qualité de vie gagnée oui.
C’est pourquoi je recommande volontiers aux râleurs le classique : « Aime ça, change-le ou quitte-le, sinon tais-toi ». Le simple fait d’avoir cette option est déjà un grand cadeau.
Ce ne sont pas non plus les « privilégiés » qui sont à blâmer.
Nous devrions tous avoir bien conscience que nous sommes « privilégiés » d’une certaine manière, sans pour autant avoir à se sentir mal ou coupable. C’est plutôt de cela qu’il s’agit ici, je pense.
Travailler dur, assumer des responsabilités et prendre des risques ne sont certes pas des monnaies d’échange, mais devraient être récompensés.
Cela signifie malheureusement dans la vie courante que lorsque la responsabilité augmente, la rémunération ne suit pas nécessairement, souvent c’est même l’inverse : un simple électricien, chauffeur de bus, camionneur ou infirmier/infirmière porte une lourde responsabilité pour un salaire modeste. Une erreur ou une négligence peut avoir des conséquences mortelles, alors que dans les niveaux moyens ou supérieurs de management dans divers domaines, la responsabilité directe et ses conséquences sont souvent limitées.
Je n’envie personne et partage l’avis de que nous gagnerions tous à un peu d’humilité et d’ancrage, moi y compris bien sûr. sait aussi sûrement par expérience que de hauts salaires ne rendent pas forcément les gens plus heureux.