Réaliste ou chimère ? (Achat immobilier sans apport personnel)

  • Erstellt am 19.04.2017 19:50:20

Nordlys

26.05.2017 20:32:26
  • #1
D'accord, alors cela ne vaut la peine qu'avec des taux d'intérêt plus élevés qu'actuellement. Dommage.
 

Alex85

27.05.2017 06:36:55
  • #2
Les églises ont déjà compris depuis longtemps que 99 ans, c’est une longue période et qu’elles perdent beaucoup d’argent si le bail est fixe.
La question que je me pose toujours, c’est pourquoi l’église possède autant en République fédérale d’Allemagne et si cela est correct ou plutôt comment cette propriété est née ...
 

tomtom79

27.05.2017 07:12:27
  • #3

D’un autre côté, des terrains dans les quartiers les plus chers sont cédés pour 1 euro.
 

Nordlys

27.05.2017 10:43:46
  • #4

Je ne peux parler que pour le Schleswig-Holstein. Le territoire appartenait à la Couronne danoise. Après l’introduction de la Réforme par Copenhague, la Couronne s’est appropriée les terres ecclésiastiques et monastiques. (Elles avaient été honnêtement pillées au fil des siècles…) On s’est alors demandé comment rémunérer les pasteurs. Le roi a donc rendu des terres aux paroisses afin que le pasteur puisse les louer, c’était son revenu. Les terres du monastère ont été conservées - c’est pourquoi, par exemple, le monastère de Cismar est toujours la propriété de l’État du SH.
En 1864, la Prusse prit le pouvoir. Les terres d’Église furent à nouveau confisquées, les pasteurs devinrent fonctionnaires d’État et furent ainsi payés par l’État prussien. Après la Première Guerre mondiale, retour en arrière. Les paroisses ont reçu à nouveau les terres de l’Église qui furent remises en location. La rémunération des pasteurs fut prise en charge par l’Église elle-même, les revenus locatifs servent depuis lors à assurer les pensions. C’est pourquoi il est presque interdit de vendre des terres.
Les terres qui ne conviennent pas à la location comme terres arables parce qu’elles sont devenues des terrains constructibles sont données en bail emphytéotique. Karsten
 

Alex85

27.05.2017 11:04:07
  • #5
Karsten, très intéressant, merci !
Je préférerais que la terre honnêtement volée revienne à l'État, qui reprendrait les baux en cours et vendrait les terrains sur demande.
L'église peut volontiers rémunérer son personnel à partir des cotisations des membres et des revenus générés par des activités privées, comme toute autre association ou entreprise.
 

Nordlys

27.05.2017 22:42:52
  • #6
Eh bien, le fait que ce soit honnêtement volé était bien sûr de l'ironie. Nous entrons ici dans des temps du Moyen Âge, oui des Grandes invasions, en partie à l’époque tardive romaine, la plus ancienne église d'Allemagne à Trèves datant de l’époque de l’empereur Constantin. Il y avait des dons à l’église, vrais et honnêtes aussi bien que des dons comme pots-de-vin pour obtenir un poste épiscopal bien doté. Il y avait des monastères qui avaient asséché des marais et tourbières, et ces terres incultes leur étaient alors remises en remerciement, parce que c’étaient maintenant des terres cultivables. Etc. Tout cela est complexe et il n’est pas juste de juger avec nos critères. Une chose est sûre, ces terres n’appartiennent en tout cas pas légalement à l’État. Et si l’on s’indigne que les églises possèdent des emplacements en centre-ville, il faut aussi penser que là où ces terres sont situées, il n’y avait probablement pas encore de ville il y a mille ans, seulement un monastère isolé qui y a construit une église, et de celle-ci est née plus tard la cathédrale. En tout cas, pour les constructeurs, l’église en tant que bailleur en emphytéose et pour les agriculteurs comme donatrice de terres en location à long terme n'est pas une mauvaise adresse, et souvent plus éthiquement intègre que les administrations communales qui vendent des zones nouvelles par appel d’offres. Karsten
 
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